VERITE



Disclaimer : Le concept et les personnages de The sentinel sont la propriété de Danny Bilson, Pet Fly et Paramount. Je n'ai aucune intention de voler le copyright. Cette histoire et les personnages qu’elle contient sont la propriété exclusive de l'auteur.


Style: slash soft


Résumé : Blair révèle ses sentiments à Jim mais tout ne se passe pas comme il l’espérait.


Auteur : Je serais ravie de recevoir votre avis favorable ou non sur mon travail, n’hésitez pas : scilia@club-internet.fr


Note de l'auteur : C’est ma première fic slash et elle me vaut une réputation de tueuse …… oups je ne peux pas vous le dire sinon je gâcherai tout le suspense, le seul indice que je peux vous donner c’est : " Préparez vos mouchoirs ". Je remercie ma chère bêta Raf du temps qu’elle m’a consacrée et Corinne de la mettre sur ce site. Bonne lecture.


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— Pourquoi tu me racontes ça ? Pourquoi maintenant ?


— Parce que cela fait des semaines que cela me ronge et que je suis sur de moi.


— Ecoutes Grand chef, c’est impossible tu ne peux pas …


— T’aimer ? Hé bien si, je t’aime c’est simple non ? bon, peut être pas, parce que je ne t’aime pas comme un ami proche mais avec des vrais sentiments amoureux et j’espérais que…


— Non Blair, je suis désolé mais tu m’en demandes trop là !


Jim prit sa veste et sortit du loft. Il n’attendit même pas l’ascenseur et dévala les 3 étages, il se retrouva dehors et inspira une grande bouffée d’air. Il n’arrivait pas à croire ce que Blair lui avait annoncé après le dîner. Blair amoureux de lui…..


— Il m’aura vraiment tout fait. Les plats exotiques, les remèdes provenant de n’importe quelle tribu de la planète et maintenant ça.


Jim s’enfonça dans la nuit.


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Blair était effondré. Il n’aurait jamais pensé que Jim réagirait de cette façon. Il avait tout prévu sauf ça. Bien évidement, il se doutait qu’au début leur relation ne serait pas facile mais que Jim nie ses sentiments non, ça il n’y avait pas pensé. Il prit le téléphone et composa un numéro.


— Aller décroches, décroches !


— Allô ?


— C’est Blair. Je ne te dérange pas ?


— Non j’attendais ton appel. Alors comment est ce que Jim l’a pris ?


— Pas du tout comme je le croyais. Il m’a dit que c’était impossible et qu’il ne s’attendait pas à cela de moi et il est sortit.


— Je suis désolée Blair, je sais que ce n’est pas ce que tu espérais mais … peut être qu’il n’est pas prêt tout simplement.


— Je ne crois pas Megan, je crois que c’est fini… j’ai gâché notre amitié.


— Blair ne…


— A demain


Il raccrocha et se planta devant la baie vitrée. Il contempla la ville et se dit que la vue lui manquerait, le loft aussi mais ce qui lui manquerait le plus c’était Jim.


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Jim errait dans les rues, le froid ne le gênait pas. C’est à peine s’il apercevait le peu de gens qui étaient dehors. Il cherchait ce qu’il avait bien pu faire pour que son guide pense que…. Mais il n’y avait rien, rien que Jim voyait comme un appel.


Quand il avait vu Blair pour la première fois, il se demandait ce que ce genre d’hippie lui voulait et puis, finalement, il avait été le rocher auquel Jim avait pu se raccrocher. Celui qui lui avait appris à maîtriser ses sens, à gérer au mieux son don de sentinelle. Quand Blair s’était retrouvé à la rue Jim avait finalement accepté de l’héberger pour quelques jours qui s’étaient transformé en 4 années. Cela s’était imposé à eux, il paraissait logique que le guide vive près de la sentinelle.


Ils avaient chacun des petites amies occasionnelles ou pour une durée plus longue mais sans jamais que leur amitié en souffre. Non, c’était faux se rappela Jim. Alex avait cassé quelque chose entre eux mais depuis les choses étaient redevenues normales. Enfin en y réfléchissant, Blair n’avait pas eu de petite amie depuis cette histoire. Est-ce que c’est à ce moment là que… Soudain une alarme retentit, Jim se servit de sa vue pour situer l’endroit d’où venait le bruit et vit un épicier se faire braquer. Il sortit son arme et s’avança sans se faire voir. Le braqueur lui tournait le dos et il put facilement rentrer dans le magasin mais il n’avait pas vu qu’il n’était pas seul…


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Le téléphone arracha Blair à la contemplation de la ville et, jetant un coup d’œil à sa montre, il s’aperçu que cela faisait une heure que Jim étais parti.


— Allô ?


— Blair, c’est Simon. Il y a un problème avec Jim.


— C’est impossible, Simon il est parti … faire un tour. Il ne devrait plus tarder…


— Il est à l’hôpital saint Matthew, aux soins intensifs


— Mon dieu mais que s’est il passé ? Comment va t il ?


— Une attaque dans une épicerie, il a voulu arrêter le voleur mais il n’était pas seul, et son copain à tiré sur Jim quand il entrait. Son état est inquiétant mais je n’ai pas plus d’information pour l’instant.


— J’arrive !


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— Police de Cascade, lâchez votre arme !


— Qui t’es toi ? P’tain on peut même pas cambrioler une épicerie tranquille ici, c’est dingue ça ! Vous avez un radar les keufs ou quoi ?


— Poses ton arme et tout se passera bien.


— Et en plus tu me tutoies ?


— Je ne veux pas qu’il y ait de blessé alors soyez raisonnable.


— Stan, descends-moi ce bouffon de flic !


Le coup parti, Jim ne vit pas d’où et s’écroula portant la main à sa poitrine. L’épicier donna tout ce que le voleur lui demanda et appela une ambulance dès qu’il fut parti. Jim entendit les sirènes au loin. Il était encore vaguement conscient de son corps posé sur le sol, la douleur à sa poitrine. Une série d’image lui apparut devant les yeux, Blair dans la fontaine devant la fac, Blair et lui dans la voiture faisant une planque, Blair qui voulait lui faire prendre une boisson au goût infect, Blair en train de travailler sur ses cours dans le salon, en train de faire le


petit-déjeuner, … et puis tout sombra dans le noir.


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— Alors Simon ?


— Toujours rien


— Vous avez arrêté les coupables ?


— J’ai mis Taggart et Rafe sur l’affaire. L’épicier a pu donner une description des voleurs et on a la bande vidéo de surveillance.


— Ce n’est malheureusement pas ce qui va sauver Jim.


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— Capitaine Banks ?


— Oui


— L’état de l’inspecteur Ellison s’est stabilisé pour le moment mais il n’est pas sorti d’affaire. Il est dans le coma et les prochaines 48h seront décisives. Vous pouvez le voir un instant.


— Merci


Simon et Blair entrèrent dans la chambre. Le respirateur faisait un vrombissement régulier, d’autres machines émettaient des bip bip discrets. Jim était allongé, un énorme bandage autour de la poitrine, inconscient. Simon partit au bout de quelques minutes pour prévenir Taggart et les autres de l’état de Jim.


Blair avança une chaise près du lit et pris la main de son ami.


— Je suis tellement désolé Jim. Si je ne t’avais pas parlé ce soir tu ne serais pas sorti et …. Tu ne serais pas sur ce lit d’hôpital. Pourquoi a t il fallu que je te parle ? Dit Blair les larmes aux yeux. Je t’en prie Jim ne m’abandonne pas, je te promets de ne jamais reparler de tout ça mais revient parmis nous. J’ai besoin de toi … même si tu ne partages pas mes sentiments, même si je suis insupportable à vivre, même si tu ne veux plus de moi au loft… même si tu ne veux plus de moi dans ta vie reviens ! Ne penses pas que tu vas t’en tirer de cette façon parce que sinon je… je m’en voudrais toute ma vie. Je te promets de partir si c’est que tu souhaites à ton réveil.


Blair se leva et regarda son ami. Une infirmière entra et lui demanda de sortir. Elle le voyait de dos et fut stupéfaite de voir des larmes couler sur son visage quand il se retourna.


Il s’assit dans la salle d’attente et donna libre cours à ses larmes.


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Jim ne savait pas où il était mais il se sentait bien, il avait un peu l’impression de flotter. Il y avait pourtant quelque chose … quelque chose qui le troublait….Une voix. Il connaissait cette voix qui l’appelait, lui demandait de rester mais de rester où ? Et qui était ce ? La voix était assez grave et rappelait à Jim des moments heureux et d’autres tristes. Il y avait quelque chose de rassurant, de doux, de tendre dans cette voix. C’était la voix de … il l’avait sur le bout de la langue… la voix se tut. Jim retomba dans le gouffre.


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Blair s’était calmé. L’infirmière était passé le voir et lui avait dit qu’il ne fallait pas s’inquiéter plus que nécessaire, qu’elle avait déjà vu des patients dans un état pire que son ami s’en sortir. Elle l’avait un peu rassuré et lui avait proposé un café qu’il avait refusé préférant retourner dans la chambre de Jim.


— Tu sais, je crois que je dois te donner quelques explications. Je ne sais pas si tu peux m’entendre mais… je me suis aperçu que je t’aimais après Alex. Je n’en ai pas pris conscience sur le coup mais peu à peu. J’ai trouvé cela ridicule sur le moment et puis, j’ai bien été obligé de voir l’évidence. Toute notre complicité ne pouvait pas seulement s’expliquer par nos liens de sentinelle et de guide. Je me suis replongé dans mes recherches sans rien trouver de spécial sur les liens unissant les sentinelles et leur shamans sauf qu’ils étaient très forts. Ce qui peut signifier un millier de chose.


— Blair ?


— Megan, que fais-tu là ?


— J’ai appris pour Jim, je voulais avoir des nouvelles. Et puis… je m’inquiétais aussi pour toi


— Le docteur a dit qu’il n’était pas encore tiré d’affaire.


— Et toi ?


— Moi…. Je me sens coupable d’éprouver cet amour et de l’avoir… obligé à sortir. Sans moi, il ne se serait pas retrouvé dehors, n’aurait pas entendu l’épicier crier et surtout, ne serait pas dans ce lit.


— Sandy, tu sais très bien que ce n’est pas de ta faute.


— Oh non, je ne sais plus rien Megan. Je croyais avoir pris la bonne décision après avoir parlé avec toi de tout ça le mois dernier mais… cela n’a apporté que du malheur.


— Ne dis pas ça !


— Tu vas me trouver cynique mais expliques moi ce qu’il y a de bien ? L’homme que j’aime est allongé sur ce lit et en plus, ne partage pas cet amour.


— …


— J’ai décidé de partir une fois qu’il sera hors de danger.


— Partir ? pour aller où ? Tu ne peux pas le laisser, ni moi, ni Simon, ni… enfin tout les autres. Tu as ta vie ici.


— Megan, comment réagirais-tu si l’homme dont tu es follement amoureuse te rejetais ? Crois-tu que tu resterais pour le voir, jour après jour, et avoir mal ? Non je ne pense pas. Je vais rejoindre ma mère pour un temps et après… après je ne sais pas.


Bip ! bip ! bip !


— Mon dieu qu’est ce qui se passe ?


Blair se précipita dans le couloir pour appeler un médecin. Celui ci, accompagné d’une infirmière, se précipitait déjà dans la chambre et constata que Jim faisait un arrêt cardiaque. Le médecin prit les palettes et les mit sur la poitrine de Jim.


— Je vous en prie, je ne vous ai jamais rien demandé mon dieu mais … sauvez-le


— Blair viens, laisse-les travailler


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La voix était revenue, elle lui parlait encore. Il aimait être bercé par cette voix. Il n’arrivait toujours pas à se rappeler qui parlait, mais de toute façon cela avait peu d’importance parce que Jim venait de voir une lumière au bout d’un long tunnel. Il se dirigea vers elle. Il entendait toujours sa voix et soudain une autre la rejoignit. C’était une voix plus féminine…féminine l’autre était donc masculine…. mais qui ? Jim était attiré par la lumière et ne fit plus attention aux voix. Il commença à apercevoir des formes dans la lumière, l’une d’entre elles s’approcha de lui. C’était une femme, elle avait un merveilleux sourire et Jim la reconnut tout de suite.


— Maman !


— Jim, mon chéri ! Je suis tellement contente de te revoir.


— Moi aussi mais où sommes-nous ?


— Dans une sorte de salle d’attente du paradis.


— Le paradis mais alors je…


— Non pas encore mon chéri Tu ne peux pas parce que…


— … j’ai encore quelque chose à faire


— Oui c’est ça. Aller va, Jim.


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— Il est revenu ! Beau travail les enfants. Kathy allez prévenir ses amis.


Blair rentra dans la chambre seul. Megan était reparti aider Taggart et Rafe. Il reprit sa place près de son ami et prit sa main, il était plongé dans ses pensées et ne vit pas Jim ouvrir les yeux.


— Blair !


— Jim ? Oh mon dieu tu es enfin réveillé, je vais appeler l’infirmière.


— Non attends, je dois te parler d’abord. J’ai été injuste avec toi parce que je n’avais pas compris. Tu sais, on dit que quand tu es sur le point de mourir tu vois ta vie défiler devant tes yeux.


— Oui, dit Blair qui ne comprenait pas où Jim voulait en venir


— Eh bien, cela m’est arrivé quand j’ai été touché et….ce n’était que des images de toi. Et puis, pendant que j’étais dans le coma j’ai entendu une voix. Elle m’a bercé et je n’arrivais pas à savoir qui elle était, mais je savais au fond de moi que … que c’était … la personne que j’aime dit Jim dans un souffle.


— Jim ? tu … tu veux dire que …


— Oui, je t’aime grand chef, même si tu es impossible parfois et même si cela paraît invraisemblable.


Blair regardait Jim et ne pouvait s’empêcher de pleurer. Il n’arrivait pas à en croire ses oreilles. Son Jim venait de lui dire qu’il l’aimait, que leur amour était réciproque. Il pensait déjà à tout ce qu’il ferait une fois que Jim serait rétablit, à tout ce que cela allait changer dans leur vie, dans celle de leurs amis. Mais soudain la machine refit son funeste bip bip. Le médecin accouru dans la chambre, suivit par l’infirmière. Blair les voyait s’affairer autour de Jim mais il avait l’impression d’être dans un rêve, de ne pouvoir faire un geste et il regardait impuissant son amour. Quelques minutes passèrent, cela semblait des années pour Blair. Il vit le médecin secouer la tête et se diriger vers lui.


— Je suis désolé, dit-il d’une voix blanche, nous avons fait tout notre possible mais…


— NOONN ! C’est impossible vous devez continuer, il ne peut pas… il ne peut pas… être … mort. Pas Jim ! Pas maintenant !


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— Maman !


— Tu es revenu mon chéri Cette fois nous allons resté ensemble. Tu es devenu un homme, mon fils, nous avons tellement de temps à rattraper.


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Dans la salle d’attente, Megan pleure doucement. Simon à ses cotés n’arrive pas à croire à la mort de son meilleur inspecteur. Blair entre dans la chambre de Jim. Celui-ci est allongé sur le lit, sans vie. Blair s’approche doucement. Il regarde… il regarde ce que la vie lui a ôté de plus précieux. Il s’approche de Jim et doucement lui dépose un baiser sur les lèvres.


— Quel dommage que notre premier baiser soit un baiser d’adieu.





FIN