Encore une longue nuit de non sommeil. Une longue nuit de réflexion infructueuse, d’hypothèses sans fondement et de prise de tête interminable. Mais à quoi bon ?! Autant dormir, mais non… Impossible, Morphée le fuyait.



Le brun sursauta, tout à ses pensées il avait oublié la présence de l’autre. Yué ayant permuté immédiatement après la fin de leur discussion, le jeune homme avait alors dû prétendre à une crise de somnambulisme de la part de son ami. La pâleur qu’il avait alors affichée était vraiment terrifiante, différente de l’ancienne mais tout aussi inquiétante.



Il n’aurait même pas eu besoin de lui dire que Toya se serait tus. L’annonce avait été violente, Yukito devait vraiment être à bout pour parler sur ce ton. Et ce qu’il avait dit… Avait-il surpris ses regards et n’osait pas le repousser parce qu’il était son ami ? Ou qu’il lui devait la vie ? Quoi qu’il en soit, comment le secourir si c’était sa présence même qui le mettait dans cet état ?

Les jours suivants s’annonçaient difficiles…


Le lendemain matin, après un sommeil quelque peu tourmenté, Toya se réveilla aux aurores, alerté par des bruits de pas discret.



Un long doigt fin se posa sur ses lèvres, lui intiment le silence.



La pression sur ses lèvres s’était envolée, et il entendit à peine le bruit feutré de la porte avant que tout retombe dans le silence. Le doute n’était plus permis, il savait… Et il ne partageait pas vraiment son inclination… Comment l’aidé maintenant ? Il n’en avait pas la moindre idée…




Elle bougonna quelque chose à propos de la bouderie de son monstre de grand frère qui faisait des cachotteries, et même que Yukito il était d’accord avec elle.



Et elle s’en fut dans sa chambre, laissant son frère sans réponse. Il faudrait lui redemander plus tard, sa demi-portion de sœur était proche de Yué, et donc croisait souvent le Yukito que lui ne pouvait voir, et ils se disaient des choses qu’il ne pouvait entendre.



Pas de réponse… Deuxième essai.



La porte s’ouvrit à la volée, et il du esquiver pour ne pas finir défiguré.



Et le brun tourna les talons, comptant mentalement. 1…2…et…



Décidément c’était trop facile, ce petit monstre était si facilement influençable. Mouhahaha.



Le petite resta silencieuse un moment, semblant hésiter. Puis se sembla se décider, et l’attrapa par la manche.



Le silence régna à nouveau dans le couloir des Kinomoto, et celui-ci faisait croître l’impatience de l’aîné. Sa petite sœur du le sentir, car elle fit un signe de la main pour le calmer.

La journée allait vraiment être très longue…