Beau Chevalier
Titre : Beau chevalier
Genre : Rmance, Yaoi, Angust
Couple : Yukito/Toya
Disclamer : on est sur un site yaoi donc j’pense que j’ai pas besoin de faire d’avertissement à propos des homophobes… Sinon les personnages sont à Clamp et pas à moi, sauf si j’en introduit, mais on s’en fout des figurants…
Certes il était habitué à cumuler les petits boulots, mais pourquoi celui-la ? Hôte… On avait fait mieux niveau respectabilité… D’un autre côté, c’était plutôt flatteur pour lui, et surtout c’était pas trop mal payé, il suffisait d’un sourire et d’un coup d’œil en coin pour avoir un pourboire… Et surtout c’était un parfait lieu d’entraînement pour ses techniques de séductions. Parce que oui, Toya Kinomoto avait quelqu’un à séduire, et ce quelqu’un ne semblait pas vraiment comprendre ses regards qui lui semblaient pourtant lourd de sens…
Toya-sama vous m’écoutez ?
Je suis désolé Milady, mais j’étais enivré par votre fragrance, et je crains qu’elle m’ait fait perdre le fil de l’épopée que vous me contiez…
Ne vous excusez pas beau chevalier, je vais recommencer.
Et elle repartit dans son blabla, les joues rougies par le compliment, et le brun dans ses pensées plus dignes d’intérêt que l’apologie du dernier drama à la mode.
« Beau chevalier » était en quelque sorte son nom de scène, puisque ce qui faisait son succès était son attitude et son langage, imitant les chevaliers européens des récits : noblesse, pureté de cœur, galanterie et tout la tintouin… Tous ce qui abreuvait les fantasmes de ses demoiselles était bon à prendre, avec ce qu’il avait gagné en extra ce soir, il pourrait acheter les macarons que lui avait venté Yukito, ça lui donnerait une excuse pour aller le voir demain, enfin tout à l’heure… Puisqu’il était bientôt une heure du matin.
Vous vous sentez bien Chevalier ? Vous êtes pâle. S’enquit une des filles qu’il escortait.
Il ne répondit pas, il était éreinté depuis qu’il avait offert son énergie magique pour sauver Yué et par extension son bien-aimé Yukito. Il finit par prendre congé, avec une révérence et un baisemain, prétextant un dragon à aller occire…
Une fois dans les vestiaires du club, il s’autorisa un profond soupire de lassitude. Il en avait marre, avait besoin de voir Yukito, de le prendre dans ses bras, de goûter ses lèvres… Il était à bout de patience, et son état d’extrême fatigue n’était pas vraiment pour l’aider. Il desserra négligemment sa cravate, avant de la retirer complètement, pour passer une tenue moins contraignante.
Tu es enfin rentré grand frère ?
Qu’es-ce que vous faites encore debout jeune demoiselle ?
Arrête ça grand frère, tu recommence à parler n’importe comment… Et…Oui donc je suis encore debout parce que Yué… Il voulait te parler, et donc je lui ai tenu compagnie, enfin si on peut dire ça… balbutia Sakura.
Toya soupira intérieurement, Yué, bien sûr pas Yukito… Parlons-en de ce Yué, il lui avait assuré être la personne la plus importante pour son double, cela avait ravivé ses espoirs. Mais il aurait sûrement mieux fait de s’abstenir, car à présent il ne se sentait plus la force de renoncer à son magnifique condisciple. Il c’était mis à rêver de lui chaque nuit, jour après jour, il en perdait le sommeil.
Elle le conduisait à travers la maison jusqu’à l’endroit où l’attendait Yué, la chambre de Sakura… Mais alors qu’il allait ouvrir la porte, celle-ci se déroba sous ses doigts, et le visage de l’ange protecteur de sa petite sœur apparut dans l’embrasure.
Toya.
C’était une constatation ni plus ni moins. Il en était presque déçu, le non intérêt de Yué envers lui prouvait bien celui de Yukito, car en effet, il lui avait confié qu’ils se ressemblaient beaucoup et partageaient leurs sentiments. Traduction, indifférence de l’un était synonyme de celle de l’autre.
Yué. Tu voulais me parler ?
Il ne répondit pas, mais ne dit-on pas qui ne dis mot consent ? L’atmosphère était tendue, Sakura jonglait d’un pied sur l’autre, le malaise l’affectant.
Bon… je…je crois que je vais vous laisser… Bonne nuit… balbutia-t-elle avant de s’enfermer dans sa chambre.
Le silence s’installa de nouveau. Inconsciemment, il fuyait le regard perçant de la créature magique. Ils étaient assez mal partis pour rompre le silence et Toya était totalement épuisé.
Allons dans ma chambre, ça sera mieux que dans le couloir… D’ailleurs tu ferais mieux de dormir petit monstre au lieu d’écouter aux portes !
Il y eut un petit bruit derrière la porte, puis une dispute entre sa petite sœur et Kéro s’amorça. Mais le second gardien ne semblait pas s’en préoccupé et était déjà partit dans la chambre de l’aîné des Kinomoto. Quand ils furent tout deux installés et Sakura définitivement couchée, la tension commença à tordre l’estomac de l’hôte, qu’avait donc à lui dire Yué ?
C’est à propos de mon autre moi. Commença l’ange comme s’il avait lu dans ses pensées.
Il c’est passer quelque chose ? Il a des problèmes ? Mon énergie n’est pas suffisante ?! C’est ça ?
Non. Comment dire. Il est…
Il semblait ne pas réussir à comprendre lui-même ce qu’il voulait décrire. Toya quant à lui était suspendu à ses lèvres, le cœur rongé par l’angoisse.
Je crois qu’il est triste. Je ne comprends pas très bien les sentiments des humains, mais je crois qu’il s’agit de cela. Mais tu dois saisir qu’il est nécessaire qu’il se reprenne.
Pourquoi ? demanda le brun. Pas que je sois heureux de le savoir triste, mais pourquoi « nécessaire » ?
Parce que dans le cas contraire il disparaîtra.
S’il n’avait pas été assit par terre, le jeune garçon serait tombé de sa chaise. Comment ? C’était impossible, il avait déjà faillit le perdre une fois… Le cauchemar ne pouvait pas recommencer ?
La raison est simple. Continua Yué comme s’il avait de nouveau entendu ses pensées. Quand vous autres, les humains, êtes trop abattus, vous avez tendance à vous replier sur vous-même, dû moins c’est ce que m’a dit mon ancien maître. Mais dans le cas de Yukito, se replier sur lui-même reviens à se replier en moi, se fondre dans mon âme, et donc à disparaître. Je pourrais toujours prendre son apparence… ce n’est donc pas un problème dans mon cas. Mais je crois savoir que tu tiens à lui, et je te dois la vie, je devais donc t’en avertir.
Le grand frère de la nouvelle maîtresse des cartes arasé par le poids de cette nouvelle avait écouter, sans voix et l’esprit vide, le discours du habituellement si silencieux personnage. Il ne parla pas tout de suite après que celui-ci est fini de parler, gardant de silence comme pour digérer l’information. Mais il finit cependant par le rompre, incapable de penser plus avant.
Qu’attends tu de moi ? demanda-t-il d’une voix éteinte.
Depuis qu’il a appris mon existence, il me ferme ses pensées, je ne sais donc pas les raisons de ses tourments, je veux donc que tu les découvres et l’aide à s’en sortir. Toi seul en à le pouvoir.