Un papillon au pays des dragons.



Disclaimer : Tout est n’a moi, on ne touche pas, mais je pense que vous aurez comprit nan ?

Rating : M (enfin, plus avant un moment)

Note : Alors. Gomen pour le retard (bon ok, j’avais pas fixé de date, mais bon , se fut long). La raison ? Une de mes Bêta a disparut de la circulation, à savoir Supi (pouf, plus là). Pour me faire pardonner, je vais vous expliquer un peu d’où viens cette histoire. Enfin, si ça vous saoule, vous passez directement au chapitre plus bas hein. Alors le personnage principal, à savoir Sakuya, est à la base un personnage que j’avais créé pour un forum rpg (on a le droit de faire de la pub ? ’’) nommé les gardiens. Puis, il a migré sur un autre forum de rpg, Yaoi celui-ci nommé le Samael. Là, il rencontré un autre perso (je vous direz pas le nom, héhéhé). Leur rencontre fut plus que catastrophique… (vous verrez ça dans le 2ème arc, rehéhé) et après avoir prit la joueuse sûr msn, le rp continua (sur MSN oui. Moi accro ? Noooon) Ca fait un an que tout les jours, jusqu’à taaaaaaaaard, le rp continu. Et à partir de se rp, qui à la base n’était quasiment que des relations explicites entre les deux persos, nous avons (totalement involontairement) créée tout un monde. D’autre perso (qui à la base, comme Kawasaki ou Masatp, devait être secondaire) devinrent principaux. Vous l’aurez comprit (je crois’’’), que se que je vous raconte sera dans les prochains arcs. On a donc décidé de rédiger une fic, basé sur le rp. On se refaire pas mal à la réalité (je vous dit pas le nombre de recherche) mais c’est un délire à la base, donc parfois, il y aura des trucs étranges (dans un moment). Mais, qui reste possible finalement… Je parle, je parle et vous lisez toujours ? Bravo. Alors je me tais, je continuerai la prochaine fois. A plusssssss

Merci : Aceituna (ma bêtaaaaaaaaaa), à Byleth, pour ça review. D’ailleurs, désolé pour les fautes, mais comme tu vois, j’ai déjà deux bêta, chuis juste nulle en orthographe . Et à elle ainsi que Plume d’ange pour les alertes. Et toujours un gros bisou ma co posteuse !!



Chapitre 2



Plusieurs heures s’écoulèrent avant que Sakuya n’aperçoive une assez grande demeure, entourée d’un parc de taille moyenne. Tout au long du trajet, le prostitué avait soit dormit, pour être frais et dispo pour la soirée, soit simplement regardé le paysage.

La grille s’ouvrit et la voiture pénétra dans la cour. Puis, un serviteur, probablement, vint lui ouvrir la porte. Sans hésiter une seule seconde, il posa un pied à terre et regarda autour. La nuit était en train de tomber, il n’était pas loin de 19h, et l’éclat du soleil couchant donnait à la maison un aspect surréaliste. Le jardin de la cour était éclairé par plusieurs petites lumières semblables à des torches, se reflétant avec harmonie sur les plantes, alors que le soleil dégageait une lueur orangeatre qui plongeait les lieux dans un autre monde. En se retournant, il aperçut alors la maison. Typiquement japonaise, elle s’étendait devant lui, majestueuse, avec pour accueil, deux statues de dragon qui vous regarde en vous déconseillant de faire un pas de plus, si vos envies sont mauvaises.

Perdu dans la contemplation de ce qui pouvait être apparenté à un chef d’œuvre, il n’aperçut pas la jeune femme venir vers lui et s’incliner. Ce n’est que sa voix qui attira son regard.

« Suivez-moi s’il vous plaît, le maître m’a chargé de vous guider et de m’occuper totalement de vous. » Le regard de Sakuya détailla alors la demoiselle. Elle avait la taille typique des japonaises, c’est à dire assez petite. Ses cheveux marron foncés étaient coupés assez courts et retenus par ce qui semblait être un bandeau. Elle avait sur elle une tenue assez foncée, un kimono… Ce n’était pas une femme de ménage… une servante sûrement, qu’on lui avait assigné, ce genre de personne qui accourt avant même que vous ayez prononcé son nom.

« Je vous suis demoiselle » Dit-il avec un léger sourire, se disant que ça devait être assez agréable de ne rien faire soi-même. La charmante jeune fille partit alors en direction de la maison. Sakuya la suivit, entrant dans la demeure. Il resta stupéfait. Lui qui aimait les belles choses, là, il était servit. La maison était richement décorée d’œuvres d’art sans être pour autant tape à l’œil…

Le jeune prostitué se dit vaguement qu’il devait y en avoir pour une fortune rien que dans la décoration du hall d’entrée, et que ce n’était qu’une maison de ‘campagne’. Il eut du mal à imaginer la demeure principale…

« Savez-vous si je vais rester ici tout le temps ? » Parce que si c’était le cas, il serait comblé…

« Vous ne passez même pas la nuit ici » Répondit la servante. « Vous rentrerez directement à la maison principale » Le sourire du prostitué s’illumina un peu plus… Une vie de princesse…

« Je vois » Dit-il rêveur. Ils arrivèrent finalement, après une longue marche, devant une porte que la domestique ouvrit.

« La douche est à votre disposition, venez » Elle se dirigea vers la salle de bain, lui montrant, mais ne sembla pas prête à partir.

« Je peux me débrouiller seul vous savez, je ne vais pas me perdre. »

« Oui, mais le maître m’a ordonné d’être présente à vos côtés. »

« Il n’a pas confiance ? » Il connaissait déjà la réponse, mais il voulait voir ce que pensait le service de maison.

« Il ne fait confiance à personne, et puis, je suis là pour que vous soyez le plus détendu possible »

« Je vois » Il n’était pas stressé par nature alors le détendre encore plus risquait de l’endormir, mais bon. Il pénétra dans la salle de bain à son tour et ria légèrement en voyant la décoration. « Effectivement, je pense que j’arriverai à me détendre facilement ici. » En effet, la pièce, relativement grande tout de même, dégageait une ambiance apaisante. La baignoire, en bois, était remplie d’une eau fumante dégageant une douce odeur. La lumière tamisée et la chaleur ambiante quand à elles, donnaient l’impression de se retrouver dans un cocon protecteur.

« Déshabillez-vous s’il vous plaît »

« Je savais bien que personne ne pouvaient me résister. » Dit il avec un sourire amusé sur les lèvres. La domestique sourit sincèrement.

« Je ne suis pas là pour ça » Elle prépara tout ce qu’il fallait, touchant l’eau pour vérifier la température et allant mettre des serviettes à chauffer. Sakuya se déshabilla doucement, posant délicatement ses affaires sur une étagère avant de regarder la femme, pas pudique pour un sou. Son sourire s’élargit d’ailleurs, devenant séducteur lorsqu’il vit la très légère rougeur qu’elle tenta de dissimuler.

« Vous avez un corps très féminin… magnifique… » Murmura t’elle.

« Je vous remercie… vous êtes particulièrement jolie… » La rougeur s’accentua et elle se tourna, trop gênée. Saku avait encore fait mouche, et il en jubilait intérieurement.

« Voulez-vous vous asseoir s’il vous plaît » Murmura-t-elle une nouvelle fois, regardant la baignoire. Il obéit bien sagement, marchant légèrement et s’assit sur le tabouret. Il sentit alors deux mains fraîches dans son cou, soulevant ses cheveux délicatement pour les attacher dans un chignon rapide.

Elle prit alors une éponge et après avoir mit du gel douche dessus, la passa sur son dos. Sans rien dire, il prit lui aussi de quoi se laver et commença par son bras, doucement, délicatement, honorant son propre corps.

« Vraiment belle…. » Soupira la servante.

« Merci » Il ne dit rien sur le ‘belle’, il avait l’habitude et ça ne le dérangeait pas, bien au contraire.

Elle le lava doucement, allant jusqu’au début des fesses. Elle se plaça également devant lui, pour laver son torse, mais n’alla pas plus loin que son nombril, fixant un point vague pour que son regard ne descende pas plus. Au bout d’un moment, elle détacha ses cheveux après avoir rincé une première fois son corps et se mit à les laver, massant le cuir chevelu du prostitué qui ferma les yeux. C’était agréable.

« Attention » Murmura-t-elle de nouveau en remplissant un seau d’eau et le versa doucement sur le jeune homme, puis un autre, délicatement sur ses cheveux, pour les rincer, passant sa main dessus avec attention, faisant disparaître la mousse légèrement violette.

« Je reviens dans cinq minutes » Dit-elle après avoir rattaché ses cheveux avec une baguette. Elle sortit alors de la salle de bain. Le jeune homme en profita pour finir de se laver rapidement, puis se regarda dans le miroir pour enlever ses lentilles. Il chercha après ce qu’il avait acheté et prit le produit, les mettant dedans. Il alla ensuite dans le bain bien chaud. Une fois totalement immergé, il soupira légèrement d’aise, s’appuyant contre le rebord.

La servante revint quelques minutes après avec de nouvelles baguettes d’encens, elle les alluma, et retourna près de lui, s’asseyant sur le rebord. L’androgyne ferma alors les yeux lorsque les deux mains se mirent à le masser légèrement, mettant apparemment de l’huile sur le haut de son dos. Les vapeurs et senteur qui se dégageaient, ainsi que la douceur de ces mains le firent somnoler.

Au bout d’une durée totalement indéterminée, la petite voix de la demoiselle se fit de nouveau entendre. « Il faudrait sortir maintenant. » Il se força alors à émerger lentement de son léger sommeil et se redressa légèrement, s’étirant un peu avant de se lever totalement, allant vers la jeune femme, enfilant le peignoir chaud qu’elle lui tendait.

« Rasseyez-vous s’il vous plaît. » Elle désigna le petit tabouret. Il s’exécuta une nouvelle fois. Elle détacha alors ses cheveux et commença à les sécher délicatement.

« Comment vous appelez-vous ? » Autant parler un peu et en apprendre plus sur tout ça.

« Keiko » Pas très bavarde… apparemment, elle répondait aux questions sans chercher à approfondir.

« Comment est votre maître ? » Son employeur quoi… il voulait en savoir plus, car il ne savait rien de la famille Kawasaki, mis à part qu’ils étaient des Yakuza puissants.

« Et bien… il est… » Elle semblait ne pas oser parler de lui.

« Ne vous inquiétez pas, je ne lui dirais rien, je ne pense même pas le revoir. »

« Vous le reverrez » Affirma-t-elle. « Et bien… le milieu dans lequel il évolue n’est pas facile, et il doit se former pour succéder à son père… Mais il est bon… il est plus doux que le Maître, son père… enfin, je pense… »

« Parce qu’il n’est pas encore chef de famille ? » Voilà une information intéressante…

« Non non, il ne le sera pas tant que le Maître veillera sur la famille. » Autrement dit, quand le grand chef actuel mourra quoi…

« Je vois… » Donc en faite, il avait été demandé par le fils héritier qui avait beaucoup moins de pouvoirs… C’était un avantage comme un inconvénient.

L’avantage était que grâce à ça, on s’intéresserait moins à lui pour certaines choses… mais d’un autre coté, il allait devoir être proche du fils du fils de… bref.

Keiko prit un peigne et commença à démêler ses cheveux une première fois.

« Vous avez de la chance tout de même… » Dit-elle en s’exécutant à la tâche, délicatement.

« Ah bon ? Pourquoi ça ? »

« Et bien, le fils de Monsieur est vraiment beau » Beau… mais…

« Quel âge à-t-il ? »

« 15 ans je crois » Saku manqua de s’étouffer, retenant son exclamation.

« Et… Kawasaki-Sama ? »

« 20 il me semble, mais je n’en suis pas sur. » Cinq ans d’écart seulement….

« Vous ne trouvez pas qu’il y a un problème ? » Et un très gros problème…

« Non, je ne vois pas ? Lequel ? »

« Je veux bien que certaines personnes soient précoces, mais il y a des limites tout de même » Dit-il en riant légèrement.

« Ah ça… Je ne sais pas, je ne connais pas les secrets de la famille, juste qu’un jour, le maître est revenu avec un enfant, Masato-sama. »

« Mmm » C’était étrange tout de même… il l’avait adopté ? Mais pourquoi adopter un enfant si tard… Il sentait que cette famille avait probablement de très lourd secret… La servante se redressa.

« Allons dans la chambre » Elle sortit, suivit du jeune homme. « Savez-vous comment vous allez vous habiller ? »

« Oui. J’ai acheté une robe de grand couturier absolument magnifique qui ira parfaitement pour la soirée. » Il alla vers le lit où tout avait été mit dessus. Il prit directement la robe de soirée bleu clair, avec de fines coutures argentées. Cette robe lui avait coûté les yeux de la tête, enfin, pas à lui, mais tout ça pour dire qu’elle avait coûté chère. « Je vais mettre cette paire de chaussures avec » Qui avaient coûté bien chères aussi.

« …. » Keiko admira la tenue complète et son cœur se serra un peu. Jamais elle, petite servante, n’aurait des habits pareils… Sakuya aperçut la lueur de tristesse qui passa dans ses yeux. Il se dit alors qu’avoir une autre personne, plus à l’intérieur, dans sa situation, ça ne serait que profitable…

« Dites-moi…. Est-ce que vous aimeriez venir avec moi ? » Elle leva les yeux vers lui, ne comprenant pas. « Oui, j’aurais besoin d’une aide là bas. »

« Mais… Vous aurez toute l’aide que vous souhaitez déjà. »

« Oui, mais je préférerais que se soit vous en particulier, pour que je ne sois pas trop… dépaysé… et puis, je vous aime bien. » Ses paroles n’étaient pas vraiment sincères. Il l’aimait biens, mais elle ou une autre, il s’en fichait royalement. Mais, elle était là, ça lui évitait de faire des recherches inutiles. Et puis, il savait déjà comment obtenir tout ce qu’il voulait d’elle, service ou renseignement. C’était un vrai livre ouvert. Et pour quelqu’un comme Sakuya, qui avait l’habitude d’obtenir tout ce qu’il voulait grâce aux mots, là, c’était un vrai jeu d’enfant. D’ailleurs, la demoiselle semblait réfléchir, et il sut directement sa réponse, sinon elle aurait dit non sans attendre.

« Il…faudra que vous demandiez au jeune maître… Je doute…qu’il accepte… »

« D’accord, je le ferais » C’était gagné d’avance… « A quelle heure dois-je être là bas ? »

« Et bien, 21h, sachant qu’il y a une demi-heure de route pour se rendre sur place.. » Saku regarda l’heure.

« Mais… il est déjà 20h… »

« Quoi ? ! » La jeune femme poussa un cri de surprise. « Nous sommes en retard… Il faut que vous mangiez, que je vous coiffe, vous habille, vous maquille… Ahhh non, on aura jamais le temps » Elle semblait totalement paniquée. Saku se leva et attrapa Keiko par les épaules.

« Calmez-vous. Alors, je vous propose de commencer à me coiffer pendant que je mange. Ensuite, je m’habillerai et finirai enfin par le maquillage. Ou je me maquillerai moi-même dans la voiture. » Il la tenait doucement mais fermement. « D’accord ? » Elle se calme et acquiesça.

« Que voulez vous manger ? »

« Un bol de riz me suffira » Elle le commanda sans plus attendre et apporta un autre tabouret.

« Asseyez-vous » Décidément, elle n’avait que ses mots à la bouche. Elle détacha les deux baguettes et prit un nouveau peigne pour le coiffer convenablement. Elle les démêla une nouvelle fois et emmena une petite tablette avec dessus un coffret rempli de pince et autres attache pour coiffer. Le bol de riz arriva rapidement. Il le prit et commença à manger tranquillement.



Le temps passa rapidement, et il se retrouva habillé, coiffé, maquillé à vingt heures trente pile. Keiko lui soutenait qu’il était magnifique, mais il voulait un avis masculin. Il alla donc se balader dans la demeure, se pavanant, regardant les hommes qui le dévoraient de haut en bas.

« C’est bon » Dit-il en se dirigeant vers la voiture qui allait le mener sur le lieu des réjouissances.

« N’oubliez pas de préparer vos affaires. » Dit-il à Keiko avant que la porte ne se referme.



Une demi-heure plus tard, il arriva devant un genre de grande maison, qui ressemblait plus à un château occidental du type Versailles qu’à une maison traditionnelle japonaise. Il y avait déjà un grand nombre de voiture de sport ou de limousine. Le château, ainsi que le jardin, étaient éclairés par de grands projecteurs pour mettre en valeur la décoration. La voiture s’arrêta devant l’escalier et on vint lui ouvrir la porte. Une main apparue alors dans le champ de vision de celui qui était maintenant une jeune femme. Sakuya posa la sienne dans celle du jeune maître et sortit doucement.

« Kawasaki-Sama » Dit-il en s’inclinant légèrement, dans une tenue parfaite.

« Sakuya-san » Il inclina légèrement la tête pour répondre au salut. Il plia ensuite le bras et Saku fit comme toute dame et ‘s’accrocha’ à lui.

« Je vais vous expliquer comment la soirée va se dérouler. »

« Je le sais, vous me l’avez déjà dit »

« Pas pour ce soir »

« Vous me prenez pour une imbécile ? » Oui une, car lorsqu’il était habillé en femme, il le devenait totalement. « Je dois entrer en contact avec….votre ‘fils’ »

« Vous ne savez même pas à quoi il ressemble »

« C’est votre fils, il vous ressemble donc » Il savait que le jeune avait été adopté, mais il voulait en savoir plus, alors il essayant de le faire parler en utilisant des moyens détournés.

« Justement, non. » Mince… pas très bavard le maître… Ils pénétrèrent dans la salle et quelques personnes s’inclinèrent devant eux. Ou plutôt, devant le plus vieux des deux. « Aujourd’hui, c’est son anniversaire. » En l’écoutant parler, Sakuya attrapa une flûte de champagne qui passait sur un plateau. Il pouvait entendre les murmures sur leur passage qui demandaient qui pouvait bien être la demoiselle qui accompagnait le père du jeune garçon.

« C’est lui là-bas » Il montra un jeune homme aux cheveux assez court, châtain foncé. Il était de bonne taille, plus grand que les Japonais au même âge, et assez musclé apparemment. Il n’avait presque pas les yeux bridés, juste un peu, et ses yeux d’un vert déconcertant étaient signe d’un métissage.

« Il est très jeune » Murmura Sakuya en buvant une gorgée de champagne. Alors c’était vrai, il ne devait pas avoir plus de 15 ans…

« Pardon ? »

« Il est trop jeune, je ne les prends pas au berceau. Je suis désolé, mais je ne peux pas. » Kawasaki l’attira dans un coin à l’écart.

« Vous ne pouvez pas refuser ! »

« Je vous avais prévenu. Si je le trouvais trop jeune, je refuserai. »

« Vous n’êtes pas en position derefus. » Son ton était froid, sans aucune émotion. Saku ne bougea pas, bien qu’il ne soit pas du tout rassuré.

« Je vous l’ai dit, Maître » Il insista ironiquement sur le maître. « Je n’ai absolument rien à perdre. Me tuer ne vous apportera rien non plus et je ne manquerai à personne. Et si par hasard, vous vouliez me faire du chantage avec ma famille, je vous laisse les tuer volontiers. » Il le regarda dans les yeux sans ciller. Son insolence pouvait lui coûter très cher mais il s’en fichait.

« Et puis-je savoir pourquoi… » Pourquoi quoi ?

« Parce qu’il n’a que quinze ans et que ce que vous me demandez de lui faire peut être très lourd à porter… laissez-lui sa jeunesse. » Il buvait tranquillement en parlant, se référant à sa propre vie. « Je refuse totalement de conditionner un enfant. » Il reposa son verre vide. Le jeune maître ne disait rien, mais bouillonnait intérieurement. Ce jeune prétentieux avait raison, il n’avait aucun pouvoir sur lui…

« Et que proposez-vous ? Si bien sûr, vous avez une idée…» Sa voix glaciale le fit rire…Enfin, il riait pour ne pas montrer sa peur… Mais il souriait aussi parce qu’il avait réussi à emmener l’homme où il voulait…

« Bien sûr que j’ai une idée… vous me demandez de le séduire… et bien, je peux le faire sur plusieurs mois…voir années… »

« Pardon ? ! » Il s’exclama un peu trop fortement et les quelques personnes autour d’eux se tournèrent dans leur direction. Il attrapa le bras de Sakuya et l’emmena dans une pièce à part.

« Doucement, les talons ce n’est pas très pratique pour courir. » Mais l’homme le jeta sur un fauteuil et paraissait, en cet instant, réellement terrifiant.

« Je vois où vous voulez en venir… Vous voulez vivre au crochet de ma famille pour une longue période. »

Le prostitué déchanta légèrement… Il avait échoué…. C’était la première fois… Il se fit plus petit au fond de son siège. Il secoua la tête, essaya de se donner un peu contenance, mais l’homme en face de lui avait tendance à écraser tout ce qui se trouvait à proximité de son charisme. Kawasaki regarda Sakuya. Il avait l’impression qu’il lisait en lui, ses yeux semblaient vous percer pour vous analyser en profondeur.

« Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? Vous voulez que je vous fasse entrer dans la demeure familiale. Croyez-vous que nous sommes de ces gens offrant la charité à des hommes comme vous. » Bon… il fallait trouver quelque chose à répliquer là mais il était terrorisé… Il se redressa tout de même, s’asseyant droit, prit une inspiration et plia les jambes.

« Si je vous dérange tant que ça, vous n’avez qu’à me ramener chez moi… » Après tout, avec tout ce qu’il avait pu acheter, il était largement satisfait.

« Ça serait trop simple pour vous… Non…je tiens à ce que Masato vous rencontre… Voilà ce que vous allez faire. Vous continuerez comme prévu et on vous installera dans une maison à part, en ville. Ensuite, nous verrons comment cela évolue. » Sakuya réfléchissait rapidement. Oui… Ça pouvait passer, même largement. Il pouvait ainsi rester au crochet de la famille des Yakuza pendant quelques mois et ensuite retourner bien tranquillement chez lui. Enfin… dans les meilleures conditions. Sinon bah… il allait mourir, mais aurait sûrement vécu les derniers mois les plus merveilleux de sa vie.

« D’accord » Il se leva pour partir mais l’autre homme le retint.

« Ce n’est pas finit. Dès que vous aurez finit avec Masato ce soir, une voiture vous attendra pour vous conduire dans votre maison. »

« Je peux demander quelque chose ? »

« Vous ne pensez pas que vous avez assez de privilège ? … »

« Jamais » dit-il en reprenant contenance, son sourire revenant sur son visage. « Je demande juste Keiko à mes côtés. »

« Qui ça ? »

« La jeune femme qui devait s’occuper de moi »

« Ah, oui, oui, d’accord. » Il s’en fichait royalement. Il sortit ensuite rapidement sans rien dire. Sakuya se leva cette fois-ci pour de bon et retourna dans la salle de réception discrètement. Il repéra une nouvelle fois le jeune homme qui était devenu sa cible, entouré de jeunes filles de son âge. Il souriait… Mais Sakuya connaissait ce sourire, car il le faisait souvent. Tout le monde le croyait vrai mais ce n’était qu’une façade. Le prostitué se fondit tout d’abord dans la masse… Ou plutôt, c’est la masse qui vint à lui, avec deux beaux étalons qui l’accostèrent.

« Mademoiselle » Il s’inclinèrent tout deux et Sakuya leur rendit leur salut. « Il me semble ne jamais vous avoir vu ici… Êtes-vous de la famille ? »

« Non, bien sûr. Je suis une amie lointaine. » Réponse pas du tout étudiée, il fallait juste répondre sans paraître suspect.

« Ah oui ? Alors vous êtes ici pour la réunion non ? » Tilt. Réunion… pourquoi on ne le mettait au courant de rien, ça faisait bien pour expliquer après.

« Non » réponse une nouvelle fois du tac au tac. « Je suis là simplement pour l’anniversaire de Masato-san »

« Oh…je vois » L’homme se rapprocha dangereusement et glissa sa main sur ses fesses alors que Sakuya fit l’effarouchée.

« Voyons monsieur » Petit sourire coquin. « Il y a bien trop de monde ici… » L’homme enleva sa main mais la garda sur ses hanches.

« Comment avez-vous connu la famille ? »

« Et bien……. » Ils parlèrent un moment ainsi, le jeune homme inventant au fur et à mesure des questions. Puis, vint le moment où une faille apparut autour de sa cible pour pouvoir l’approcher. Une jeune fille, pas forcément très belle, avait coincé le pauvre Masato dans un coin et semblait lui faire un rentre dedans peu discret et tout aussi peu convaincant.

L’androgyne quitta les deux hommes fort charmants et se dirigea vers le ‘couple’

« Masato-san ? » La jeune fille sursauta et partit, laissant l’enfant à moitié débraillé, tout rouge et le souffle un peu court.

« Que voulez-vous » Cingla-t-il en se redressant.

« Rien de spécial, je me suis dit que vous aviez besoin d’aide. »

« Non, pas spécialement, vous avez cassé mon coup. » Il parlait d’une voix dure, sèche, hostile…

« Ah bon ? Vous aviez pourtant l’air en difficulté »

« Et bien vous voyez mal » Il voulut partir mais Sakuya le retint. « Qui êtes vous ? » Là, la voix était carrément menaçante.

« Une amie de la famille. »

« Mauvaise réponse, cette famille n’a pas d’amis. » Logique… Ils avaient des relations, des contacts, mais sûrement pas d’ami.

« Exact, vous avez raison. Alors, considérez-moi comme une connaissance. »

« Non. Je n’ai pas besoin de vous connaître » Sur ce, il se dégagea et partit avant que…

« Masato ! » Il se figea net et se tourna vers son père. Le jeune androgyne remarqua alors un changement assez significatif dans son comportement. Son visage était devenu totalement impassible.

« Père » Rien que par ce mot, on pouvait sentir toute l’hostilité qu’il dégageait envers son ‘paternel’. Saku ne dit rien et se contenta de faire le pied de grue en écoutant.

« Je te présente Sakuya-san. Une connaissance qui est de passage dans notre région. Je me suis dit que je pouvais l’inviter pour te la présenter. Une présence féminine pourrait te faire du bien. »

« Vous avez parfaitement raison père, je vous remercie. » On sentait une hypocrisie des plus importantes.

« Alors je te laisse avec elle, fait honneur à notre hospitalité »

« Bien père, comme il vous plaira » Il s’inclina légèrement lorsque l’homme partit. Il regarda ensuite Sakuya. « Vous pouvez partir, je ne vous retiens pas… » Le pauvre prostitué était en train de se dire qu’il y avait largement plus qu’une histoire d’attirance sexuelle pour un homme ou une femme et qu’il était tombé dans une affaire de famille importante. Mais bon, lui il s’en fichait et s’en tiendrait à ce pourquoi il était payé. Il n’était pas assistante sociale.

« Voyons, ne fâchons pas votre père. Et puis, au moins, vous ne serez pas embêté par des demoiselles. »

« Et qui vous dit que je ne veux pas de ces demoiselles justement. »

« Rien, c’est vrai » Mais en tout cas, pas des laiderons comme tout à l’heure. Ils n’avaient pas bougé du coin et Sakuya reprit une flûte de champagne. Ça n’allait pas être simple cette histoire, mais il y arriverait. Masato commençait, quant à lui à s’impatienter.

« Mais fichez-moi la paix à la fin ! »

« Si je le fais et que votre père nous voit, vous allez vous faire remonter. »

« Je n’ai pas peur de cet homme » Siffla-t-il entre ses dents.

« Peut-être, mais je suppose que vous ne voulez tout de même pas que cela arrive. Surtout que ça ne doit pas être agréable. » Non, se faire engueuler n’avait jamais rien d’agréable, mais Saku sentait qu’il devait y avoir plus que des joutes verbales. Masato ne dit rien. Il en avait marre de ces fêtes où tout le monde s’en fichait d’être là pour lui, mais profitaient juste pour se faire bien voir. Mais, silencieusement, il était reconnaissant envers la jeune femme un peu collante car effectivement, les filles restaient à distance. Car oui, il en avait aussi sincèrement marre de toutes ses mijaurées qui ne voulaient de lui que pour son titre et l’argent qu’il représentait. Il n’était pas du sang de la famille, alors il n’aurait pas la succession, mais tout le monde savait que pour atteindre le chef de clan, il fallait passer par les côtés faibles… c’est à dire lui.

« Que me voulez-vous ? » Finit-il par dire en ne le voyant décidément pas partir.

« Juste un peu de compagnie, je ne connais personne ici, et je risque de m’ennuyer rapidement. »

« Ce n’est pas mon problème. »

« Votre père ne vous a-t-il pas chargé de veillez à l’hospitalité ? »

« … Bien…. Comme vous voudrez. » Il zieuta les filles qui attendaient que Saku parte. Sakuya le remarqua et décida de jouer à ce qu’on appelait ‘l’élastique’.

« Bien, finalement, il se fait tard pour moi, je vais vous laisser » D’ailleurs, ceci marcha à la perfection puisque se fut au tour de son jeune client de le retenir.

« Non restez. Il est vrai que je n’ai pas était un très bon hôte et je voudrais me rattraper. » Si Sakuya partait, les pitbulls allaient revenir. Mais le prostitué ne l’entendait pas de cette manière et sourit mystérieusement.

« Oh, et bien, rendez-vous dans deux jours, je vous contacterai. » Et il partit sans plus attendre.

« Merde… » Grogna Masato. Il c’était fait avoir en beauté. Il soupira en voyant sa cour revenir à la charge.

Sakuya se dirigea quant à lui vers la sortie, jetant un regard vers Kawasaki qui fut étonné de le voir partir si tôt. Il l’ignora. Le but était seulement de faire connaissance pour ce soir et de se faire connaître dans toute la salle. Ça aussi, il savait qu’il avait réussi, grâce aux deux compères de tout à l’heure.

On lui ouvrit la porte et il alla dehors tout sourire. La première approche avait était à peu près réussit et les prochainessemaines promettaient d’être amusante. Il grimpa finalement dans la voiture, s’installa confortablement en enlevant ses chaussures et défit sa coiffure pour s’allonger et dormir un peu. La limousine démarra. Direction Nagoya…

A suivre…