Un papillon au pays des dragons.



Disclaimer : Tout est n’a moi, on ne touche pas, mais je pense que vous aurez comprit nan ?

Rating : M (enfin, plus avant un moment)

Note : Encore désolé pour le retard (pour ceux qui lisent). Mais j’ai eu des problèmes de pc, de punition etc… bref, pas la joie. Mais pour me faire pardonner j’en met deux . Voilà donc, en éspérant que vous arrivez toujours à suivre.

Merci : Aceituna (ma bêtaaaaaaaaaa, qui la pauvre, à bien du travail) A ma co-posteuse (bah vi encore ) et à touuuuuut ceux qui veulent bien me lire.



Chapitre 3



Les deux jours passèrent tranquillement. Sakuya avait été mis dans une ‘petite’ maison qui devait faire plus de vingt fois son appartement. Ca lui changeait pas mal alors il prenait doucement ses aises, visitant tranquillement. Mais le must du must était les serviteurs. Plein de gens qui se pliaient en quatre pour lui et il fallait l’avouer, c’était particulièrement agréable. Au matin du deuxième jour, Saku choisit une petite tenue agréable et légère, pour ne pas avoir chaud, mettant des chaussures confortables pour ne pas avoir mal aux pieds et se prépara tranquillement avant que Keiko ne frappe à la porte.

« Maîtresse, Masato-Sama est là pour vous. » Tout le monde l’appelait Maîtresse, c’était quelque chose qui était entré assez rapidement.

« Fait le entrer, j’arrive. » Il finit tranquillement, laissant ses cheveux lâches, se regardant une dernière fois et alla rejoindre le jeune homme. Il était d’ailleurs à la porte et tirait une tête d’enterrement. Le prostitué s’inclina légèrement.

« Vous êtes venu finalement. »

« Je connais la courtoisie et la politesse. Je ne laisse pas une femme en plan, même si cela ne me plaît guère de sortir avec elle. »

« C’est très appréciable comme attitude. Votre père vous a bien éduqué. »

« Sûrement » Dit-il d’un air totalement indifférent. « Vous venez ? Je n’ai pas que ça à faire »

« Oui, allons-y » Bon par contre… politesse moyen… il montrait clairement son envie de partir. Ils se dirigèrent tout deux vers la voiture et Sakuya fut particulièrement ravie de voir le chauffeur de la dernière fois.

« Où allons nous ? » Demanda le plus jeune, c'est-à-dire Masato.

« Je ne connais pas la ville, j’espère qu’un peu de marche ne vous dérangera pas. »

« À la base, ça me dérange d’être ici donc je suppose que je supporterai… »

« Parfais. Alors… » Il s’adressa au chauffeur « …déposez nous en ville »

« Bien mademoiselle » La voiture démarra. A l’intérieur, le silence était d’or… Aucun des deux ne parlaient, ou même ne faisaient le moindre bruit… Sakuya se contentait de regarder à l’extérieur ou jetait quelques coups d’œil en direction de Masato qui lui, fuyait son regard. Une demi-heure plus tard, ils étaient en ville. La voiture s’arrêta et on vint leur ouvrir la porte. Sakuya descendit, suivit du jeune homme.

« Alors, où allons nous ? Une envie particulière ? » L’androgyne préférait demander. Il ne c’était jamais occupé d’un jeune, enfin, pas dans se sens là, celui de jouer juste les nounous… il ne savait donc pas du tout quoi faire….

« Qu’est ce que j’en sais moi. Je vous l’ai dit, je m’en fiche d’être ici. »

« Bon, très bien, on va faire comme moi je l’entends. » Ce gamin lui tapait doucement sur le système, même s’ils n’avaient qu’un an de différence. Ils se dirigèrent donc vers un premier magasin, qui était une bijouterie. Masato soupira franchement.

« Vous êtes bien une femme, superficielle… »

« Mmmh » Il sourit mystérieusement, ne répondant pas vraiment. Il farfouilla un peu et une vendeuse vint près de lui pour le conseiller ou l’aider. Masato lui resta en retrait mais Sakuya en décida autrement.

« J’ai vu que tu avais une médaille brisé, je peux la voir ? » Le jeune homme se recula vivement et porta sa main à son cou, serrant très probablement le bijou.

« Je vous interdit d’y toucher » Sakuya leva les mains en signe de défaite.

« D’accord d’accord » Il retourna donc à ses achats. Quinze minutes plus tard il ressortit avec deux petits sachets. Le fils Kawasaki semblait clairement s’ennuyer…

« Bon… Il va falloir que tu souries un peu… » Pas de réponse et pire, il l’ignora en se mettant à marcher. Saku réfléchissait… Ils étaient à 3h de Tokyo à peu près…. « Tu es déjà allé à la fête foraine ? » Demanda-t-il en le rejoignant. Le jeune métisse stoppa net et se retourna.

« Croyez-vous vraiment que mon ‘père’ » Le mot était toujours dit avec un certain venin « M’emmène dans se genre d’endroit ? »

« Non… effectivement… alors, allons-y » Dit-il tout enjoué. Il fit demi-tour et alla vers la voiture. Le conducteur ouvrit la porte et le travestie s’y engouffra. Masato hésita. La fête foraine… Il n’y était jamais allé c’est vrai… mais il aurait bien voulu essayer un jour… On lui présentait l’occasion mais… Il ne connaissait pas cette femme qui était sortit de nulle part… pouvait-il lui faire confiance ? Bah, après tout, il n’avait rien à perdre. Il décida d’essayer et se dirigea vers le véhicule qui démarra aussitôt.

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Les trois heures passèrent plutôt rapidement et ils arrivèrent enfin devant l’entrée d’un immense parc d’attraction… Enfin, une grande fête foraine qui avait la taille d’un parc.

« Je croyais que vous aviez dit fête foraine… Pas parc d’attraction »

« Et bien, c’est juste une grande fête. Allons nous amuser. » Masato émit un grognement pour toute réponse alors que Sakuya alla payer deux entrées et donna son ticket au jeune. « Toujours pas d’envie particulière ? »

« A votre avis ? »

« Je vois… bon alors suis-moi » Il était passé au tutoiement naturellement… Ca faisait déjà un moment et le jeune n’avait rien dit donc, il continuait.

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Ils firent un premier manège à sensation forte, puis un deuxième, un troisième, et ainsi de suite. Sakuya s’amusait aussi bien sur les jeux qu’à draguer et à se montrer. Il jouait de son corps.

L’heure du repas arriva…Masato n’avait toujours pas sourit mais semblait plus détendu qu’au début… Sakuya avait même cru voir à un moment qu’une très fine expression de joie c’était ancrée sur son visage une fraction de seconde.

« Tu veux manger quelque chose de particulier ? » Demanda le prostitué qui était accoudé à une barrière, cambré, la robe remontant le long de sa jambe. Un groupe de jeune gens passa et le siffla.

« Vous en avez pas marre de vous exposer ainsi ? Vous n’avez donc aucune décence ? » Demanda le jeune homme assez mauvais. Saku se redressa et alla près de lui, très près, assez pour lui murmurer à l’oreille.

« Non, j’aime ça, me faire désirer…. Serais-tu jaloux ? » Il glissa une main sur la taille de Masato qui se recula vivement.

« Non ! Alors restez loin de moi ! »

« D’accords, d’accords » Il sourit légèrement et se dirigea vers un des restaurants du parc puisque le fils Kawasaki n’avait pas choisit… pour changer d’ailleurs. Le pauvre n’eut d’autres choix de le suivre et ils s’assirent à une table un peu isolée. On leur apporta une carte et Sakuya ne regarda la regarda même pas, comptant ne demander qu’une petite salade. Masato lui hésitait toujours… Il n’avait jamais eu l’occasion de choisir ce qui lui plaisait pour manger, on lui avait toujours imposé son repas.

« Tu ne sais pas quoi prendre ? »

« Non… je ne sais pas… »

« Bon, qu’est ce que tu aimes ? »

« Et bien… » Etrange… il semblait mal à l’aise… au moins ça prouvait qu’il avait d’autres émotions que le refus ou la bouderie… « Du riz…. Et… les produits méditerranéens…. » Enfin… il n’avait eu l’occasion d'y goûter qu’une fois… lorsque son ‘père’ n’était pas là et ses ‘grands-parents’ non plus… Le cuisinier lui avait alors fait un plat provençal, pour le changer un peu des sushi et autres plats japonais…

« Mmmm… tu es métissé non ? »

« Oui… espagnol je crois… pourquoi ? Je ne vois pas le rapport… »

« Ca en a un » Il appela le serveur et lui murmura la commande. L’homme acquiesça et récupéra les cartes.

« Qu’avez-vous commandé ? »

« Surprise, tu verras bien. Je doute que tu en es déjà mangé, ou alors pas ici » Sous-entendu, pas avec son père actuel. Mais bon, il ne savait pas ce qu’il s’était passé avant… Alors il laissait planer certaines choses dans l’espoir d’une réponse qui pourrait enlever un peu les voiles du mystère… mais rien… tant pis, ça ne sera pas pour cette fois… Un serveur apporta deux cocktails.

« Merci » dirent-ils en cœur. Sakuya croisa les jambes et s’appuya contre le dossier de son siège, buvant sa boisson tranquillement.

« Tu aimes ? » demanda-t-il.

« Oui… mais je ne suis pas censé boire d’alcool »

« Je ne te croirais pas si tu me disais que tu n’as jamais bu… »

« … » Il ne répondit pas mais cette fois, un véritable sourire apparu sur ses lèvres. Un sourire qui disait ‘plus que tu ne crois’. Un nouveau silence s’installa mais cette fois plus tranquille. Un long, très long moment après, car c’était l’heure de pointe, le serveur revint pour apporter les plats… Ou plutôt, le plat… C’était un grand saladier, plutôt aplatit, couvert, qu’il posa au milieu de la table. Il enleva le couvercle et découvrit une paëlla bien garnie. Le visage de Masato s’éclaira.

« Bon appétit » Dit Sakuya en prenant une cuillère de riz, une crevette et un peu de tout… Le plus jeune lui se servit volontiers de tout. Il aimait manger, et bien manger, alors voir un plat aussi beau, il ne pouvait pas résister, il en avait l’eau à la bouche. Le prostitué avait enfin réussi à ouvrir une brèche… Le repas se passa un peu plus joyeusement. Ils parlèrent de tout et de rien, des sujets plutôt légers.

Une heure plus tard, ils avaient enfin fini. Le métisse semblait largement rassasié et l’androgyne se demandait où est ce qu’il pouvait bien mettre tout ça…. Pour sa part, il avait assez peu mangé… enfin, déjà plus que d’habitude… il ne mangerait pas ce soir, enfin, cette nuit… pas qu’il était anorexique, mais il n’aurait tout simplement pas faim, il le savait.

« Tu as encore de la place pour un dessert ? »

« Ah oui, toujours ! » Ne disait-on pas que pour avoir un homme il fallait s’attaquer à son ventre ? C’était chose faite. Un petit pas de plus vers la réussite.

« Je te propose de prendre une glace après non ? » Conclu Sakuya en se levant et en allant payer. Il revint quelques minutes plus tard. « Bon, on y va ? » Il repartit, le jeune se leva rapidement et le suivit.

« Attendez moi ! » Il le rejoignit en courant et se mit à ses cotés. « Bon alors, vous me proposez quoi maintenant ? »

« Et bien, finit les sensations fortes pour l’instant, on va changer de registre. Tu verras bien » Il se dirigea alors vers le labyrinthe de verre. Il paya une nouvelle fois les deux entrées et pénétra dans le lieu pour se perdre…

« Une vraie gamine… » Murmura Masato en s’engouffrant après lui. Il le chercha des yeux dans l’espoir de le rejoindre et le vit bien plus loin. « Sakuya-San! » Il se dirigea vers lui mais se prit la vitre qu’il n’avait pas vue et tomba en arrière. « Aouch » Il se massa la tête et les fesses en se relevant. « J’avais oublié… Bon, quand faut y aller, faut y aller… » Et il se lança à l’assaut du lieu. Plusieurs fois il se prit une paroi ou dut faire demi-tour parce qu’il tombait dans un cul de sac. « Raaaah » Il n’arrivait pas à sortir. Saku alla doucement derrière lui et posa ses mains sur ses hanches. Le pauvre Masato sursauta et se retourna vivement. « Vous êtes folle !! J’ai cru mourir »

« Mourir dans les bras d’une belle demoiselle ne doit pas te déranger non ? »

« … Ouais… » Il se renfrogna légèrement. « Vous n’avez pas trouvé la sortie encore »

« Parce que toi oui ? »

« Non, mais je m’ennuyais alors je vous cherchais. On peut continuer ensemble. »

« Oui… on peut. »

« Alors allons-y » Et il repartit, le jeune à sa suite. Ils cherchèrent encore un moment, se prenant parfois encore et toujours des parois, mais rien ne pouvait les arrêter. Ils s’amusaient tous les deux comme des gosses.

Au bout d’une demi-heure enfin, ils trouvèrent la sortie.

« Enfin ! » s’exclama Masato en s’étirant.

« C’est mieux quand tu ris je trouve, dommage que tu ne le fasses pas plus… »

« Disons… que je n’ai pas vraiment l’occasion… »

« Oui, je m’en doute… On continue ? »

« Bien sûr ! » Mais cette fois, c’est le jeune qui se dirigea vers la maison du rire.

« Ah non ! Tu crois que c’est facile d’aller dans se genre d’endroit avec des talons ? »

« Débrouillez-vous » Et il pénétra dans la grande maison. Sakuya soupira et y alla ensuite doucement.

« Masato-san ! Si je me tords la cheville ça sera de ta faute »

« Mais oui mais oui » La voix venait de plus loin. Il faisait noir et Sakuya avançait prudemment… Il n’avait pas envie de se casser la figure. Se retrouver les quatre fers en l’air, pas pour lui… seulement….

« Kyaaaaaaaa » Il venait de marcher sur un de ses tapis qui se mettent à rouler juste quand on met le pied dessus et manqua de se casser la figure. Heureusement qu’il avait quelques réflexes. Il pesta légèrement et continua son avancé encore plus doucement. Le plus jeune lui était caché dans un coin, regardant la ‘jeune femme’. « Masato-san je vais te tuer…. » Murmura-t-il en grognant. Le reste du trajet se passa à peu près bien jusqu’aux espèces de marches… qui avec des talons ne manquèrent pas de faire tomber le pauvre Sakuya. Problème… il se tordit méchamment la cheville…

« Sakuya-san ! » Cria le jeune en le voyant à terre, assis, se tenant la cheville. « Pardon… » Le prostitué tourna son visage vers lui et sourit.

« C’est pas grave, ça arrive. »

« Oui, mais c’est ma faute… »

« J’avais le choix de rentrer ou non, ne t’inquiète pas. »

« Mouais… allez, venez, je vais vous aider » Il se pencha alors pour qu’il puisse se relever. « Vous n’êtes pas bien lourde » constata-t-il.

« Je mange peu, c’est normal. »

« Faites attention quand même. »

« Oh, tu t’inquiète ? Aurais-tu peur que je tombe malade ? »

« Non, mais Il serait capable de m’accuser » Bougonna-t-il. Sakuya n’argumenta pas. Il avait compris qui était le ‘Il’. Ils se dirigèrent vers la sortie mais apparemment, Masato ne regardait pas où il allait et...

« Masato-san atten…. » Et se fut de nouveau la chute dans le tonneau tournant, Saku sur le jeune. Celui-ci rougit fortement alors qu’un sourire coquin naissait sur les lèvres du prostitué. Bon… Ils avaient juste oublié que le truc tournait et qu’eux avec et donc…

Boum, une nouvelle fois. Mais, les places s’inversèrent. Le plus jeune sur le plus âgé.

« Aaaaaahhhh » Ils tournèrent un moment avant que le fils Kawasaki ne se lève et prenne la main de l’androgyne.

« Allez, debout ! »

« Oui oui, …deux ….minutes » Après plusieurs tentatives il réussit à se relever et ils sortirent enfin de ce tonneau infernal. Ils étaient tous les deux décoiffés et déshabillés. « Plus….jamais… » Dit-il en reprenant son souffle, essayant de se rendre présentable, marchant doucement avant de pousser un cri typiquement féminin, baissant rapidement ses mains sur sa jupe qui venait de s’envoler à cause d’un soufflet au sol.

« Marilyn Monroe !! » Cria Masato en applaudissant, tordu de rire.

« Sale gosse. » Murmura le travesti en lissant ses vêtements.

« Je sais, je sais. Sinon, ça va pour votre cheville ? »

« Ne t’inquiète pas, tout va bien. » Hors de question qu’on immobilise sa jambe avec une affreuse bande blanche qui jurerai affreusement avec ses chaussures. « Mais par contre, on va aux toilettes. »

« Bien mademoiselle » Dit-il en lui proposant son bras pour qu’il puisse s’appuyer et se dirigea vers les WC.

« Je ne vous accompagne pas plus loin. »

« Oh, tu peux » Dit-il avec un petit sourire au coin. »

« C’est ça, allez oust » Saku entra dans les toilettes pour femmes. Il soupira en se regardant dans le miroir. Il faisait peur à voir. Les cheveux détachés, emmêlés, bref, il ressemblait à un épouvantail… Il resta un moment à essayer de s’arranger, se démaquillant, remaquillant, recoiffant, rhabillant convenablement et sortit enfin au bout de vingt bonnes minutes. Masato lui, tournait en rond.

« Ah ben c’est pas trop tôt ! » Pesta-il en le voyant.

« Que veux tu, une femme doit savoir se faire désirer… »

« Ouais ouais, mais j’aime pas attendre. »

« Oh, pauvre chou… Je vais me faire pardonner, viens. » Il partit, ne boitant plus du tout, aillant tout de même assez mal, mais il privilégiait l’apparence avant tout. Il arriva devant un marchand de glace et en commanda une énorme lychee-vanille avec plein de chantilly et de petites pépites de couleur et la tendit, avec une cuillère, au jeune homme. « Ton dessert. » Les yeux de Masato brillèrent de nouveau et il attrapa le cornet avant de se mettre à la déguster. Saku ria légèrement en le voyant faire. Ils flânèrent tranquillement un moment pour qu’il la savourer.

« Sakuya-San !! » Il lui montra un stand de tir, comme un gamin qui demandait la permission de jouer.

« Ah non, je ne sais pas viser. »

« Mais moi oui, je dois me faire pardonner pour votre cheville » Il tendit alors son cornet à l’androgyne qui en profita pour en prendre quelque cuillerées. En attendant, le fils Kawasaki avait prit les fléchettes et s’amusait à tirer, éclatant les ballons à chaque fois, voir deux ou trois en même temps, selon son angle de tir comment ils étaient mit. Le forain avait beau augmenter la difficulté, il gagnait à chaque fois. Il savait sacrément bien viser… Au final, il remporta toutes les parties et gagna une grosse peluche qu’il tendit à Saku en échange de sa glace. « Voilà ! Pour me faire pardonner. » Il récupéra son dessert alors que le prostitué sera la grosse peluche tigrée blanches dans ses bras.

« Merci » dit-il en caressant la tête de ‘l’animal’.

« On continue ? » demanda le jeune fils Yakuza en sautant presque sur place.

« Oui oui, on y va » Et ils repartirent une fois de plus, allant de stand en stand, récoltant un bon nombre de lots. Au final, le pauvre prostitué se retrouva les bras chargés de peluches, mais le visage rayonnant. « Ca me permettra de redécorer un peu ma chambre, elle est toute vide. »

« Vous n’avez qu’à faire des courses. » Et bien sûr, Saku sauta une nouvelle fois sur l’occasion.

« Oui, mais tu sais, seule ce n’est pas marrant » Alors que normalement il y allait toujours seul…

« Je vois… Je suppose que ça sous entend que je vienne avec vous ? »

« Tu supposes bien… D’ailleurs, pourquoi es-tu si bon tireur ? C’est rare à ton âge. » Et encore une fois, Masato se renfrogna sur lui-même.

« Don inné. » Il disait un gros mensonge, mais il n’avait pas envie de dire la vérité. Il aimait bien Sakuya mais il y avait des limites. Et il ne lui faisait toujours pas confiance. L’androgyne le comprit très bien et ne chercha pas à aller plus loin, histoire de ne pas gâcher tout ce qu’il avait déjà fait.

« Dit, ça te tente la maison de la peur ? »

« Mouais… » Il avait plus l’air vraiment motivé et le prostitué se maudit d’avoir posé cette foutue question… Tant pis, il se rattraperait. Ils allèrent donc vers l’attraction, le jeune en traînant des pieds… Une fois payé, ils montèrent dans un wagon noir qui allait parfaitement avec le décor sombre, lugubre et sinistre.

« Ils font bien les choses » Murmura le plus âgé alors que la voiture démarra.

Au début, aucun des deux ne disaient mots… puis vint un moment où une des animations destinée à effrayer les enfants surgit de nulle part, tel un squelette décharné et en plastique… Se qui fit éclater de rire Masato, littéralement. Le problème, c’est que c’était contagieux, et que Saku se mit à rire aussi. La fin du voyage se passa bien… Jusqu’aux dernières minutes où un violent coups de tonnerre les fit sursauter. Seulement, l’un réagit plus violemment que l’autre…

« Masato-san ! » Le propriétaire du nom était recroquevillé sur lui-même comme il le pouvait, blanc comme un linge, tout tremblant… « Hé, Masato-san, qu’est ce qui ne va pas ? » Nouveau coup de tonnerre et le jeune homme pâlit encore plus si c’était possible, sans que Saku ne le voit du à l’obscurité. Mais une chose était sûre, il le sentait trembler … « Je vois…. » Il attendit que le wagon se stop dehors pour sortir et prendre la main de l’effrayé qui lui, n’avait pas bougé d’un poil. « Allez, viens » Le jeune homme se laissa tirer hors du petit wagon. Sakuya le conduisit jusqu’à une fontaine et prit un mouchoir dans son sac. Il était beau là tiens… S’il prenait soin du jeune ainsi, il n’était pas sortit de l’auberge... En même temps, ce n’était pas son boulot de faire attention à ça, il devait juste le draguer…Mais tout de même… Il passa le mouchoir qu’il avait préalablement mouillé sur son front, doucement. Le jeune Yakuza restait assis sur son bout de banc, les jambes ramenées contre lui. « Allez, c’est finit, il fait beau, le soleil brille, les oiseaux chantent… ou presque. » Il essayait de le rassurer mais, il fallait l'avouer, il ne savait pas du tout comment s'y prendre… Il ne l’avait jamais fait, et n’avait jamais reçu une telle chose. Lorsqu’il avait peur, il devait se débrouiller à son âge… Lui, il réconfortait les adultes, et pas avec de l’eau. « Bon, je reviens »

Il partit quelques minutes et revint avec un grand cornet de churros avec du Nutella dessus et s’assit près du terrorisé, se mettant à manger. Il n’avait absolument plus faim, mais vu que la nourriture était le péché mignon de son ‘client’, il avait fait en sorte que ça sente bon le chocolat.

« Tu es sûr que tu n’en veux pas ? C’est bon pourtant… » Pas de réaction. Il en avait marre, il avait assez joué les gentils Saku. Il se leva et s’assit en face de lui, à califourchon sur ses genoux. Il mit un peu de chocolat sur ses lèvres et les posa sur celles du jeune homme, lui faisant ainsi goûter la sucrerie. Il n’approfondit pas le baiser, pour ne pas trop le faire fuir des le premier baiser. Mais l’effet souhaité eut lieu car Masato reprit légèrement des couleurs et après la seconde de surprise, se recula vivement.

« Vous êtes folle ! » Sakuya passa sa langue sur ses propres lèvres sensuellement, récupérant le chocolat qui n’était pas allé sur celles de son interlocuteur. D’ailleurs, celui-ci sembla réaliser et passa ses doigts dessus, récupérant la friandise sucrée au passage. « Pourquoi avez-vous fait ça ? »

« Il fallait bien que je te fasse réagir. Il avait l’air totalement paniqué et absent. Tu as peur des éclaires non ? »

« Peut-être » Dit-il en prenant le cornet de churros des mains du prostitué avant de se mettre à manger tranquillement, Saku toujours sur ses genoux, en train de le regarder.

« Je pense qu’il va falloir rentrer »

« Déjà ? » Le plus jeune fit la moue.

« Oui, les jeunes garçons doivent se coucher tôt… » Masato tira une langue toute chocolatée.

« Mmm, une invitation ? » Murmura le prostitué en se collant contre son torse. Cette fois, conscient, il le repoussa doucement.

« Je me demande vraiment comment vous avez pu connaître mon ‘père’ »

« Ah ça, c’est mon petit secret »

« Ouais… je trouverai » Dit-il en croquant dans sa friandise.

« On verra » Le prostitué se leva et partit.

« Elle est pas possible » Murmura le métisse en se levant, le rattrapant rapidement. Le silence était d’or, et seulement brisé par le bruit du papier des malheureux churros en train de se faire manger. Ils montèrent ensuite dans la voiture qui démarra immédiatement.

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Trois nouvelles heures après, ils arrivèrent devant chez la maison qu’on prêtait au prostitué, ça nouvelle maison maintenant.

« Enfin » Il s’étira en sortant. Il n’avait pas l’habitude de rester autant en voiture. Il n’avait pas le permis, alors il faisait tout à pieds. « J’espère que la journée t’a plu. » Dit-il penché en avant, appuyé sur la portière.

« Oui… j’avoue que c’était assez… agréable. » Ca lui avait fait du bien de sortir un peu.

« Alors je peux espérer que tu reviennes me voir ? »

« Qui sait » Dit-il simplement alors que Saku se pencha pour poser un baiser juste au coin de ses lèvres et referma la porte. La voiture repartit et il entra dans la maison. Keiko alla vite vers lui.

« Maîtresse, vous rentrez tard, j’étais inquiète. »

« Il ne faut pas, je suis juste partit à Tokyo. »

« Tokyo ? Mais… » Elle jeta un œil à sa cheville qui avait enflée. « Vous êtes blessée !! Venez. » Et sans lui laisser le temps elle l’emmena dans une pièce à vivre et le fit s’asseoir avant de repartir. Sakuya soupira et retira doucement ses chaussures. Effectivement, sa cheville avait doublé de volume.

« Aïe… » Dit-il pour lui-même en l’effleurant du bout des doigts alors que la jeune femme revint avec un sac de glace et d’autres choses inconnues au bataillon. Elle lui prit doucement la jambe, la posa sur un repose pieds avant de prendre un baume et de commencer à le passer sur la blessure.

« Hé ! » Il voulu retirer sa cheville mais elle la retint.

« Pardon, mais ça se soignera plus vite. » Saku hésita avant de céder.

« Bon, ok »

« Mais il ne faudra pas bouger ce soir, ni demain. »

« Ah, ça va pas être possible, je sors cette nuit. »

« Mais c’est dangereux ! Vous ne connaissez pas la ville, et avec cette blessure, qui sait ce qui peut arriver. »

« Justement, c’est pour ça. Je vais me promener en ville ce soir pour apprendre à la connaître. »

« C’est trop dangereux… Vous allez vous faire agresser. »

« Mais non, ne t’inquiète pas »

« … Vous êtes la maîtresse, mais faites attention à vous. »

« Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude. »

Le silence se fit alors qu’elle s’occupait de sa cheville.

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Plus loin, dans la grande demeure, la voiture pénétra dans le parc et se gara. Le passager descendit et se dirigea discrètement vers la maison mais…

« Masato !! » Il se stoppa net.

« Eh merde… » Murmura-t-il entre ses dents, se tournant vers son ‘père’. Seulement, à peine lui fit il face, qu’un bruit violent se fit entendre. Il venait de se prendre une claque majestueuse qui lui fit tourner le visage, laissant une trace rouge. Le jeune homme prit sur lui, ne disant absolument rien, serrant la mâchoire.

« Où étais tu ?! Tu as vu l’heure ?! »

« J’étais… » S’il disait où il était et avec qui, Sakuya allait se faire enguirlander « … quelque part. » Kawasaki ne dit rien et partit, bouillonnant de rage avant de crier.

« Entraîne-toi cette nuit ! Je ne veux pas apprendre que tu as dormi !! » Et il disparut dans la maison. Masato donna un coup de poing rageur contre un arbre.

« Je te hais !! » cria-t-il en partant, furieux, vers la salle d’entraînement. Il le haïssait plus que tout au monde.

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En ville, dans une ruelle sombre, un jeune homme venait d’entrer dans un bar, habillé très légèrement, tout souriant.

A suivre.