Un papillon au pays des dragons.



Disclaimer : Tout est n’a moi, on ne touche pas, mais je pense que vous aurez comprit nan ?

Rating : M (enfin, plus avant un moment)

Note : Voilà le chapitre 4 directement après le 3. Hihihi

Merci : Aceituna (ma bêtaaaaaaaaaa, qui la pauvre, à bien du travail) A ma co-posteuse (bah vi encore ) et à touuuuuut ceux qui veulent bien me lire.



Chapitre 4



Des jours passèrent, puis des semaines. Les deux ‘amis’ se voyaient de temps en temps. Sakuya arrivait doucement à gagner la confiance du jeune homme et découvrait à chaque fois un peu plus sa véritable nature. Il était en fait rieur, taquin, toujours près à faire une blague… même si ses yeux restaient la plupart du temps voilés. Plusieurs fois il avait fait une farce au prostitué. De son coté, Saku sortait la nuit et commençait à se faire une réputation. Il avait aussi trouvé une nouvelle sorte d’amusement. Il allait dans un bar et faisait un spectacle de danse… Enfin, pour l’instant, c’était plus un strip-tease qu’autre chose, mais ça lui faisait encore gagner plus d'argent. Au final, Sakuya avait pas mal de sous, même s’il dépensait beaucoup en fringue et autres produits de beauté.

Un soir de juin, il était de sortit, encore, et traînait de bar en bar. On le retrouva alors dans un nommé ‘l’exotica’, en petite tenue. C'est-à-dire un kimono de satin léger au-dessus d’un mini short et… c’était tout. Il parlait avec un homme assez grand, plutôt bien battit.

« …. Vous êtes nouveaux ici n’est-ce pas ? »

« Oui, enfin… ça fait un mois que je suis ici. »

« Oui, mais par rapport aux autres prostitués de la ville. »

« Ah oui, effectivement. Mais il semble que l’on m’ait plutôt bien intégré »

« C’est parce que vous êtes exceptionnel. La douceur et la beauté d’une femme avec les attributs d’un homme. » Le client du bar s’approcha de lui et passa ses mains sur ses fesses. Le prostitué bu une gorgé de cocktail, se laissant toucher sans rien dire.

« Combien tu prends ? »

« Assez pour vous » Il s’en fichait du prix. De l’argent, il en avait bien largement. S’il le voulait, il pourrait même faire du bénévolat. D’ailleurs, il l’avait déjà fait, juste pour réchauffer un cœur ou un corps malheureux.

« Et si nous sortions ? » Demanda l’inconnu.

« Bonne idée » Il s’exécuta en se dirigeant vers la sortie, laissant au bon soin de son client le paiement des consommations. Ils se dirigèrent, ou plutôt, le client dirigea Saku vers le parc. Arrivés à destination, et sans n’avoir prononcé aucun mot, il plaqua l’androgyne contre un arbre. « Doucement » Murmura celui-ci.

« Pourquoi ? Tu t’en fiches de ce que je fais de toi, tu n’es qu’un vulgaire objet. Il parait en plus que tu fais ça gratuitement. » L’objet en question se dit que son client allait aller se faire voir et rapidement.

« Je suis désolé, mais je pense qu’on va arrêter là. » Et il commença à partir doucement. Mais l’homme ne le vit pas de cette manière et lui attrapa violemment le poignet et le retourna. « Vous me faites mal » Murmura le jeune homme sans perdre son sourire pour l’instant.

« Tu es à moi, alors je m’en fiche. » Il commença à le déshabiller. Saku voulu se dégager une nouvelle fois.

« Laissez-moi partir !! » Cette fois, il ne souriait plus du tout…

« Ou quoi ? Je ne crains personne. » Le prostitué voulut prendre la poudre d’escampette mais il se prit à la place une gifle violente qui l’envoya au sol, lui ouvrant la lèvre. « Tu restes là ! » L’homme avait sortit un couteau et se mit sur Sakuya, coupant le short, déshabillant totalement le jeune homme.

« Arrêtez !! » Il voulu le repousser mais ne fit que s’ouvrir la main sur la lame. Il gémit légèrement de douleur.

« Laisse-toi faire, ça sera moins douloureux. » Le pauvre était en train de se dire qu’il allait y passer… Surtout quand l’homme, toujours sur lui, commença à passer sa main sur son membre. Normalement, ça ne le dérangeait pas, après tout, c’était son métier, mais pas de cette manière.

« STOP !! » Il se débattait, mais soyons réaliste, l’homme faisait minimum deux ou trois fois son poids… Il espérait que quelqu’un l’entendrait mais personne… il était tard, et ils étaient dans un parc désert… « Laissez-moi… » Il ne criait plus… résigné sur son sort, se disant qu’après tout, il devait avoir l’habitude, qu’en le suivant ainsi, il aurait du pensé ça mais… il n’y avait pas pensé sur le coup. Il ferma les yeux, pour ne pas voir le visage de son agresseur. D’ailleurs, celui-ci lui écarta les jambes, Sakuya se laissa docilement faire, avant que la grosse brute crie de douleur en se plaquant la main au niveau du cou. Saku en profita pour se reculer contre un arbre.

« Qu’est ce que tu fiches !! » Hurla l’agresseur, sa main couverte d’encre qui dégoulinait de son cou. Puis, sans prévenir, il tomba, inconscient. Le prostitué chercha des yeux qui avait bien pu faire ça, trop sous le choc pour pleurer pour l’instant, ou penser à fuir totalement. Il doutait de toute façon que ses jambes le soutiennent assez… Il était juste tout tremblant dans un coin. Quelqu’un s’approcha de lui, doucement, l’androgyne essaya de reculer un peu plus mais l’arbre l’en empêcha.

« Ca va aller… » Murmura l’homme en posant le kimono de Saku sur ses épaules. Il ne savait même plus quand est-ce qu’on lui avait enlevé. Le prostitué se dit que c’était bon, que cet homme là ne lui ferait pas de mal et il s’évanouit. L’homme le prit alors doucement dans ses bras et sortit du parc.

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Saku ouvrit légèrement les yeux avant de les refermer précipitamment, éblouit.

« Bonjour » Il tourna la tête vers la source du son étrange, rouvrant à peine les yeux. Mais c’était flou… ça brûlait même… Il les referma une nouvelle fois… Il devait supporter la douleur.

« Où… suis-je ? » Demanda-t-il doucement. Le temps de réponse fut long, il entendait des pages se tourner… Il sentit un violent mal de tête le prendre et il grimaça.

« Chez moi » La voix était douce… et avec un fort accent français. Sakuya se redressa doucement. Il avait sacrément mal à la tête. Il fit l’inventaire de ses blessures. La joue, la cuisse, la main, la lèvre et…. voilà. « Vous… » L’homme semblait chercher ses mots… Il l’entendit alors se lever et s’approcher. Il lui prit ensuite la main et la posa au niveau de sa cuisse. Le prostitué sentit alors une entaille à ce niveau là. Puis l’homme monta sa main au niveau de sa lèvre, lui faisant toucher une nouvelle marque. Il le lâcha finalement et Saku entendit un nouveau bruit de page. « Vous… avez aussi…. Bleu… sur la joue et… une entaille…. Sur la main… » Il avait du mal à parler.

« Je peux avoir un miroir ? » Silence… l’homme ne devait pas tout avoir compris mais chercha le mot miroir. Il se leva alors et alla dans la petite salle de bain adjacente. Saku en profita pour retenter l’expérience et rouvrit petit à petit les yeux. Il se redressa totalement et regarda autour de lui. Ca ressemblait à une chambre d’hôtel à bas prix, comme ses hôtels qui servent de passe… en peut-être un tout petit peu mieux. Son regard se porta ensuite sur sa main qui avait été bandée et sur sa cuisse. Il vit en effet la fine coupure. Il avait du l’avoir quand l’autre lui avait déchiré son short. Le jeune homme qui c’était occupé de lui revint et Sakuya pu enfin voir son ‘sauveur’.

Il était plutôt grand. Enfin, plus grand que Sakuya, ce qui n'était pas bien difficile en fait… surtout qu’il était européen, et tout le monde sait que les Européens sont plus grands en moyenne que les Japonais. Bref. Le jeune homme avait la peau légèrement bronzée. Il n’était pas particulièrement musclé, mais pas de ventre non plus, il était svelte dirons-nous. Son visage était orné de deux yeux magnifiquement bleus et bien sûr, non bridés. Ses cheveux eux, devaient tomber à peu près aux niveaux des épaules, blonds et bouclés. Enfin, de ce que pouvait juger Saku, vu qu’il les avait attachés. Enfin, il devait avoir une vingtaine d’année.

Il lui tendit le miroir.

« Merci »

« De rien » Il se regarda… et soupira doucement. Ce n’était pas totalement bleu mais sa joue avait une couleur bizarre… Il était beau comme ça tiens… Il se leva alors doucement, son mal de tête s’étant légèrement calmé et il remarqua alors sa totale nuditée. L’homme l’avait-il touché ? Il se regarda, puis regarda l’étranger… Celui-ci comprit et fit non de la tête. Mais c’était bien beau de dire non, mais comment vérifier ? Il se leva et alla dans la salle de bain à son tour. Il se regarda d’abord dans le miroir, regardant sa tête absolument atroce comme ça, puis après diverses vérifications, il ressortit. Il se dirigea alors vers l’homme qui était toujours un inconnu et posa ses lèvres sur les siennes, délicatement, pour le remercier. Apparemment, il avait du mal à s’exprimer en Japonais et vu les regards qu’il avait lancé sur lui lorsqu’il s’était levé, nu comme un ver, il n’était pas contre un baiser. D’ailleurs, il ne l’avait pas repoussé. Peut-être que l’effet de surprise y était pour quelque chose, mais bon… Le prostitué rompit doucement le baiser, regardant les joues rougies de l’homme.

« Melci » (En français dans le texte)

« De rien »

« Comment vous appelez-vous » Demanda-t-il en retournant s’asseoir sur le lit, ne cherchant même pas à cacher son corps.

« Pardon ? » Il ne comprenait pas… Ca allait être plus compliqué que prévu. Saku ralentit donc le rythme de sa parole.

« Je m’appelle Sakuya »

« Oh… euh… Thomas… je ne parle pas bien… désolé »

« Pas grave… Et si on allait boire un coup ? » Pas de réponse… « Saké ? »

« Oui ! » Dit-il enthousiaste. L’alcool était décidément universel. Il lui tendit le kimono mais montra le short déchiré avec une moue désolé. Le prostitué lui répondit par un sourire pour dire que ce n’était pas grave et enfila le léger vêtement. Il le ferma convenablement, n’ayant rien dessous et attendit que Thomas sorte.

Une fois en bas, et après avoir un peu marché pour retourner dans le centre ville, il chercha des yeux une boutique.

« Je reviens » Dit-il en entrant dans le magasin. Il en ressortit bien une demi-heure après, tout habillé, coiffé, maquillé. « C’est bon » Et ils repartirent tous deux vers un bar. Il n’avait pas payé. Mais comme il avait l’habitude d’aller ici, les filles avaient dit qu’il pourrait repasser plus tard.

Comme prévu, Sakuya commanda un verre de Saké alors que l’autre demanda un jus de lychee. La discussion n’était pas très passionnante, aucun de deux ne parlant la langue de l’autre couramment. Mais bon, ils profitaient d’un moment de tranquillité.

Au bout d’un certain temps tout même, l’androgyne appela un serveur et lui demanda s’il parlait français. Il répondit que non mais qu’il pouvait parler anglais s’il le voulait.

« Demandez-lui si lui aussi »

« Monsieur, parlez-vous anglais ? » Demande l’homme du bar. Le jeune français, qui était en train de dormir en regardant son verre, leva les yeux vers lui

« Mieux que le Japonais en tout cas » Sakuya sourit, même si lui ne comprenait pas.

« Demandez-lui s’il veut qu’on se revoie » Il s’exécuta et le jeune acquiesça.

« Seulement, la conversation ne sera pas très passionnante. » Traduisit le serveur.

« On aura pas besoin de parler » Dit-il avec un léger sourire.

« Oh… je vois… » Le français compris facilement la traduction et rougit légèrement. Est-ce qu’il voulait d’un prostitué… Pourquoi pas, il se sentait seul. « Oui… c’est d’accord. Quand ? »

« La semaine prochaine, au soir, je suis près de la route. »

« D’accord, j’y serais. » Sakuya remercia le serveur qui repartit. Ils finirent tous les deux leur verre.

« A bientôt » Dit le blond après avoir payé, se séparant de Saku.

« Oui, à la semaine prochaine » Pas sûr qu’il ait tout compris… Il l’embrassa sur la joue et partit de son côté, vers la maison qu’il occupait. Il allait encore se faire crier dessus… Tous les jours Keiko s’inquiétait pour lui, surtout lorsqu’il sortait la nuit.

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« Maîtresse !! » Cria de peur de la servante. Le jeune homme aux yeux mauves soupira. Il espérait rentrer plus discrètement. « Vous m’aviez toujours promit de rentrer avant 6h et il est 12h… J’étais morte d’inquiétude. » Ca se voyait, ses traits étaient tirés. Il s’approcha d’elle doucement pour la rassurer.

« Ne t’inquiète pas, je vais bien »

« Vous êtes sûre ? »

« Oui, certain » Elle avait vraiment l’air inquiète, au bord des larmes. Il caressa doucement sa joue. Mais elle se recula.

« Pourquoi avez vous une bande à la main ? » Il cacha sa main.

« Un client masochiste » Elle pâlit.

« Mais il faut vous soigner ! Ca peut s’infecter ! » Elle se précipita une nouvelle fois vers lui et prit sa main, mais se fut à son tour de se reculer. Il ne voulait pas l’inquiéter.

« Ca va, ne t’inquiète pas pour moi » Il lui fit un petit bisou sur la joue et alla prendre un fruit, s’asseyant sur le canapé, prenant aussi sa boîte à tabac. Il commença alors à rouler tranquillement son tabac quand on frappa à la porte. « Oui ? » La dite porte s’ouvrit, laissant place à un serviteur à genoux qui tenait un téléphone sur un plateau.

« Pour vous maîtresse. » Sakuya, étonné, lui dit d’approcher, se demandant qui pouvait bien l’appeler…

« Merci » Il prit le téléphone. « Allô ? »

« Sakuya-san »

« Maître Kawasaki-sama… » Dit il avec une légère appréhension. Qui d’autre… « Que puis-je faire pour vous. » Il n’eu pas le droit à un bonjour rien.

« Je voudrais savoir où vous en êtes. »

« Ca avance. »

« Mais encore ? »

« Ca ne vous regarde pas. Vous me payez pour le séduire, pas pour vous dévoiler sa vie privée. »

« C’est mon fils ! »

« Et alors ? »

« Alors, vous devez tout me dire ! » Sakuya avait coincé le téléphone entre son oreille et son épaule pour pouvoir faire son joint tranquillement, ajoutant dans le tabac un peu d’opium..

« Non, je suis désolé. Je n’ai rien signé et à aucun moment vous ne l’avez signalé. Alors, non. » Il était ferme. Mais, il sentait son interlocuteur bouillonner de l’autre côté. Lui, alluma sa cigarette et tira dessus.

« Je veux vous voir, tout de suite. »

« Ah non, là ça va pas être possible, je suis occupé. »

« Vous n’avez pas le choix »

« Je vous l’ai dit et je vous le répète encore. J’ai tous les choix que je veux. » Mais sa phrase n’atteint même pas son but final car l’homme avait raccroché. Sakuya soupira et s’installa un peu mieux pour fumer.

Il commençait doucement à planer quand la porte s’ouvrit violemment et qu’un homme apparemment furieux, suivit de Keiko toute affolée et désolée, entra dans la pièce.

« Sakuya-san !! » Cria le maître alors que l’interpellé réagit à peine, tournant son visage vers lui.

« Mmmh quoi ? » Kawasaki alla vers lui et le chopa par le col, lui arrachant le joint des mains.

« Qui vous a autorisé à fumer ce genre de chose ? » Il sentit la fumée. « De l’opium en plus !! »

« Je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit… C’est vous qui le vendez non ? » Dit-il doucement, essayant vainement de se détacher.

« Vous êtes sous mes ordres ! Vous devez m’obéir ! »

« P’têtre… Mais je ne me rendrais pas malade pour vous. » Il reprit son joint, fuma et souffla sa fumée sur lui. L’homme le repoussa violemment sur le fauteuil où Saku s’affala lamentablement.

« Vous êtes horrible ! La décadence humaine personnifiée !! »

« Merci pour moi » Dit-il en souriant.

« Vous vous êtes fait frapper n’est-ce pas ? » Constata soudainement l’homme.

« Moi ? Mais noooon » Il lui tourna violemment le visage et passa sa main sur sa joue sans douceur, virant le fond de teint.

« Et ses marques sur votre joue ? »

« Une rencontre avec une porte. » Dit-il le plus naturellement du monde.

« Une porte avec une forme de main ? » Il n’avait toujours pas l’air content.

« Un client un peu violent. » L’homme aux cheveux corbeau lui attrapa violemment la main et arracha le bandage. « Doucement » Murmura-t-il. C’était encore douloureux.

« Et ça aussi c’est un client trop brutal ? » Le travesti retira sa main rapidement.

« ‘vous regarde pas, c’est ma vie »

« Votre vie m’appartient, que vous le vouliez ou pas ! Je paie assez cher pour ça. »

« Mmm p’têtre que oui, mais je reste libre, on ne m’emprisonne pas si facilement. » Il écrasa sa cigarette et se leva, allant près de son client… très près… « Mais si vous voulez vraiment que je sois à vous, il va falloir être plus… persuasif… » Il passa sa main sur le visage du plus vieux, son pouce allant caresser ses lèvres… Mais l’homme attrapa son poignet violemment, lui tordant le bras pour l’obliger à le mettre à terre. Sakuya gémit de douleur de se faire mettre ainsi au sol.

« N’essayez plus jamais de faire ça, c’est clair ? » Il le maintenait fermement à genoux.

« Je pense avoir saisi le message » Murmura-t-il entre ses dents. Son ‘agresseur’ décida alors enfin à le lâcher.

« Vous ressemblez peut-être à une femme, mais vous n’en restez pas moins un homme, et je ne me gênerais pas pour vous remettre à votre place. » Et il sortit, laissant le pauvre prostitué au sol. Celui-ci se releva, massant son poignet et ses genoux, en reprenant sa boîte.

« Maîtresse… » Keiko était restée là, terrorisée…

« Laisse-moi ! » Pour la première fois, le prostitué avait l’air mécontent, ce qui dissuada la servante de faire quelque chose et elle partit rapidement. L’androgyne alla s’enfermer dans sa chambre, s’asseyant dans un coin avec l’intention de fumer… encore…et encore…

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Dans la grande demeure, la voiture se gara et l’homme furieux en sortit. Il n’avait pas perdu sa colère, loin de là.

« YUKI !! » Il se figea et se fit tout petit. Son père avait crié, ce n’était pas bon signe du tout. L’appelé calma sa colère rapidement et se dirigea vers la source de voix. Seulement, il fut surpris du chaos qui régnait dans la demeure. Des animaux, de partout, en train de courir, voler, ramper. Il soupira… Il savait pourquoi on l’appelait d’un coup. Il frappa à la porte du bureau de son père et attendit-le ‘entrez’, puis alla se mettre à genoux devant lui, le front contre le sol.

« Vous m’avez fait demander père. »

« Où étais-tu ! »

« Une affaire importante à… » Il n’eut pas le temps de finir…

« Je m’en fiche ! Tu as sans doute remarque l’état de la maison ! »

« Oui père »

« Sais-tu qui as fait ça ? »

« Non père »

« Ton fils !! Cet espèce d’enfant dégénéré que tu as recueillit pour expier tes fautes !! »

« … » Il ne dit rien, ayant peur de provoquer un peu plus sa colère.

« Parle !! Tu ne comptes pas rester là sans rien faire ?? »

« Non père… il sera puni comme il se doit… »

« Alors, qu’attends-tu !! »

« Pardonnez-moi, je m’y rends de suite. » Il se leva et sortit. Toute les entrevus avec son père se déroulaient de cette façon. Aucun petit mot tendre. Il allait le tuer… ce gosse ne lui apportait que des problèmes. « MASATO !! » Il cria dans toute la maison mais impossible de le trouver… Il sortit de la demeure pour le chercher dans le jardin. « Masato !! ». Il ne répondait pas… logique… Du haut de son toit, pourtant, son fils était tordu de rire. « Je te hais ! » Cria le père du plus jeune.

« Ne t’inquiète pas, moi aussi. » Répondit le fils entre ses dents. Il regarda son paternel au loin qui frappa dans un arbre. « Il ne t’a rien fait ». Puis le plus vieux revint… Masato se planqua un peu plus.

Yuki leva les yeux vers le toit et l’aperçut… Il soupira et continua à chercher, comme s’il ne l’avait pas vu, fatigué de tout ça.

Tout content, le fils se redressa et alla vers la sortie. Les gardiens lui ouvrirent la porte sans discuter. Il marcha un moment… un très long moment et arriva enfin à destination. Il frappa à la porte.

« Oui ? » Le gardien alla voir.

« Je voudrais voir Sakuya-san »

« Kawasa… » Il eut droit à un regard noir et le serviteur se reprit. « Masato-sama, ça faisait longtemps qu’on ne vous avait pas vu. Entrez, je vais voir si la maîtresse est là. » Il ouvrit alors le portail métallique et le guida jusqu’à l’intérieur. Il alla ensuite quérir la dame de compagnie de la maîtresse.

« Keiko, le fils du maître est là. »

« Ah… » Elle parut gênée… « Bien… merci… » Il la salua et partit alors que la servante alla voir le jeune homme et s’inclina.

« Masato-san, je suis heureuse de vous voir en bonne santé, mais je suis dans le regret de vous annoncer que la Maîtresse n’est pas disponible. »

« Ah bon ? Et puis-je savoir pourquoi ? »

« Euh… Et bien… Elle se trouve… embarrassée… » Il fallait bien trouver quelque chose qui le fasse abandonner. Et ça généralement, ça faisait fuir les hommes.

« Embarrassé ? Et bien, ce n’est pas grave, j’ai l’habitude des sautes d’humeur. » Il se leva comme pour aller dans la chambre. Keiko se mit devant lui.

« Je veux dire, elle supporte mal cette période, elle est fiévreuse et a besoin de calme »

« Je ne ferais pas de bruit alors. » Il l’a contourna et frappa à la porte, ignorant les recommandations de la jeune femme.

« ……..Pas envie de rester là………veut te voir » Il entendait des bribes de conversation. Enfin… Une seule personne semblait parler. Soit elle était au téléphone, soit elle parlait seule. Il refrappa et il y eu un silence. « …… on vient encore me déranger….. Bouges pas…… » Masato attendit et la porte s’ouvrit finalement, laissant place à un Sakuya l’air défoncé, un joint à la main, décoiffé, le kimono mit n’importe comment lui tombant sur une épaule. Le jeune homme hallucina.

« Indisposée n’est ce pas ? »

« Masato-kun !! Quelle merveilleuse surprise ! » Il était complètement shooté. Il s’écarta pour le laisser entrer dans ce qui ressemblait plus à un aquarium qu’à une chambre. Il chercha des yeux le téléphone, mais celui-ci était raccroché.

« Masato, Mélodie, Mélodie, Masato » Il montra un point dans le vide.

« Il n’y a personne »… Il semblait totalement délirer… « Sakuya-san, pourquoi avez-vous fait ça ? » Pour lui, c’était impossible de se shooter autant.

« Pourquoi ? Mais il n’y a pas de raison particulière, j’aime juste ça. Tu veux goûter ? » Il lui tendit son joint mais le jeune se recula.

« Mon père ne veut pas que je le fasse. »

« Rhaaa, rabat joie ! Il en saura rien, et puis, tu veux être le bon fils à papa et faire tout ce qu’il dit ? » Tilt. Masato prit le joint et tira dessus. Mais il n’avait jamais fumé alors il s’étouffa à cause de la fumée. Il avait trop tiré d’un coup.

« Hééé, doucement petit. Attends. » Il s’assit, le pétard entre les lèvres et lui roula un autre joint, moins chargé, et surtout, pas avec son mélange. Malgré le fait qu’il soit complètement à l’ouest, ses gestes étaient assez sûr. Enfin, surtout mécanique. Il lui alluma et lui tendit, reprenant le sien. « Alors, tu tires doucement, sinon tu vas encore t’étouffer. »

« Merci » Une bouffé de l’autre lui était déjà bien montée à la tête. Il préféra s’asseoir et réessayer, aspirant plus doucement.

« Bah voilà » Sakuya sourit et s’assit près de lui.

--

Vingt minutes plus tard, ils planaient bien tous les deux et Masato était tordu de rire.

« Tous en train de courir… trop drôle… j’adore » Il voulu se lever mais tomba sur le prostitué, entre ses jambes. Sakuya avait eu un très léger mouvement de recul, pour ne pas qu’il tombe sur « Ca » en particulier, sinon, il comprendrait forcément que c’est un homme. Le regard du jeune par contre était totalement vague et voilé. Il ne disait rien alors qu’il regardait Saku dans les yeux. « J’ai chaud. » Finit-il par murmurer en se redressant, ses lèvres presque contre celles du prostitué avant de finalement combler l’espace entre les deux. Le plus vieux glissa ses mains dans son dos, n’approfondissant pas vraiment le baiser, y répondant juste doucement, laissant Masato parcourir ses lèvres avant de rompre le contact et de le regarder une nouvelle fois dans les yeux, se mordillant la lèvre. « Mmm, vous avez bon goût » Et le jeune fils Kawasaki reprit ses lèvres, mais le baisé se fit plus désireux, sa langue allant s’immiscer contre les lèvres fines et rosées de son ‘amie’, émettant un petit soupire de plaisir et de bien être, il se sentait incroyablement bien. L’androgyne sourit contre ses lèvres et entrouvrit les siennes, le laissant entrer dans le sanctuaire humide que formait sa bouche. Sa langue taquine alla jouer avec sa jumelle alors qu’il sentit des mains essayer d’ouvrir son kimono. Il le retint alors, retirant les mains qui c’étaient trop aventurées et les reposa sur les vêtements, rompant lui-même le baiser.

« Mais… Vous en avez autant envie que moi… je vous veux… Je prouverai à mon père que j’aime les femmes… » Il voulut recommencer à le caresser mais « amie », Saku... le retint une nouvelle fois et inversa les rôles, tenant les poignets de Masato au-dessus de sa tête, le genou contre son membre. Il ne put retenir un gémissement en se mordillant la lèvre.

« Si tu fais quelque chose tu vas le regretter. Tu es complètement mort. Tu ne tiens même plus debout ou même éveillé » Le prostitué parlait doucement, l’immobilisant bien.

« Mais non… je vais bien… je… » Mais sans prévenir, il s’endormit. Sakuya sourit et caressa doucement son visage.

« Tu es encore jeune, ton père est fou. » Il s’allongea ensuite mieux à côté de lui et ferma les yeux avant de les rouvrir immédiatement en sentant quelque chose se coller à lui. Il sourit tendrement mais tristement. « Je ne suis pas ta mère » Mais il passa quand même ses bras autour du corps musclé du jeune homme et s’endormit aussitôt.

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Sakuya était déjà levé depuis un moment quand Masato ouvrit les yeux difficilement.

« Mmm » Il poussa un petit soupire endormit en se tournant avant de se réveiller en sursaut et de regretter aussitôt, se laissant retomber en fermant les yeux. Il fit ensuite travailler sa mémoire pour essayer de se souvenir de la nuit passée car il avait la bouche sèche et pâteuse ainsi qu’un mal de crâne carabiné.

« Réveil difficile ? » Demanda la voix douce de Saku qui l’observait, amusé.

« Qu’est ce que j’ai fait ? » Sa voix, encore endormit, déraillait légèrement.

« Tu as fumé ton premier joint d’opium. Et je t’interdis d’en refumer avant un moment. »

« Et pourquoi ça ? Vous ne pouvez pas m’interdire quelque chose. »

« Pour pas que tu deviennes dépendant » Conclu-t-il simplement.

« Ah… Oui » Pas faux, il ne voulait pas être accroché à de la drogue, surtout qu’on le tuerait pour ça. Sakuya s’assit à côtés de lui et une bonne odeur de thé fit rouvrir les yeux au jeune homme. « J’ai soif »

« Je m’en doute, c’est pour ça que j’ai emmené du thé. Fruits rouges ça te va ? »

« Mm oui » Il se redressa tout doucement en s’étirant. « Mon père va me tuer »

« Probablement, mais ne t’inquiète pas, dit que tu étais avec moi et ça va aller. Enfin, normalement » Dit-il en souriant en coin, lui tendant sa tasse. Le métisse la prit en le remerciant et regarda la bande à sa main.

« Vous vous êtes blessé ? »

« Oui… enfin, je me suis fait agresser. » Il haussa les épaules, comme s’il racontait une banalité.

« Quoi ?! » Par contre, le jeune ne trouva pas du tout ça banal, s’exclamant fortement et en colère visiblement, ou inquiet, il ne savait pas trop.

« Hé ! Du calme, ce n’est pas grave, je ne vais pas en mourir. »

« Vous avez la description » Le coupa-t-il presque d’une voix sèche… Comme son père en fait, ce qui fit sourire le prostitué. Il savait pourquoi il demandait ça et lui répondit simplement par le dite description. « Je reviens » Le fils se leva et prit son téléphone. « Oui, c’est moi, oui……… » La conversation tournait autour de l’homme essentiellement. Il raccrocha ensuite, Sakuya faisant mine de boire son thé sans écouter. « Je pense qu’il ne vous embêtera plus »

« Très gentil à toi. » Il lui sourit et fit signe de se rasseoir. Seulement, il ne s’exécuta pas.

« Je vais rentrer chez moi, sinon, même avec vous comme excuse, ça ne passera pas. »

« Mmm, tu veux que je te ramène ? »

« Non merci, ça va, ne vous inquiétez pas » Il finit rapidement sa boisson et se dirigea vers la sortit, se stoppant juste avant et se retournant vers lui. « Dites… Qu’est ce que j’ai fait lorsque j’étais shooté ? » Il avait l’air soudainement inquiet. L’androgyne sourit, se leva et alla vers lui, prit son visage en coupe et l’embrassa tout tendrement, caressant à son tour ses lèvres du bout de la langue. Il le lâcha cependant plus rapidement.

« Juste ça » Masato passa son doigt sur ses propres lèvres.

« Vous avez bon goût »

« Je sais merci, tu l’as déjà dit hier. » Il le conduisit jusqu’à la porte et s’inclina. « Au plaisir de te revoir »

« Pareil pour moi » Il lui fit un baise main et partit vers chez lui. Saku soupira doucement en souriant très légèrement.

« Il est gentil… Dommage qu’il soit tombé dans cette famille. » Et Sakuya rentra vaquer à ses occupations.

A suivre