Un papillon au pays des dragons.



Disclaimer : Tout est n’a moi, on ne touche pas, mais je pense que vous aurez comprit nan ?

Rating : M (enfin, plus avant un moment)

Note : Bon, j’ai encore du mal avec FictionPress... les chapitres précédents auraient du arriver avant mais j’avais oublié de cliquer sur un bouton.

Sinon. J’annonce la création du compte de ma coposteuse/écriteuse. Elle a commencé à publier une fic qui se déroule en parallèle à celle là. Ce n’est pas la même époque, mais les deux histoires se rejoindront à un moment.

http : // www. fictionpress. com/s/2605833/1/Le_Clan_des_Tigres

Voici donc l’adresse de la fiction.

De plus, elle a commencé à dessiner un peu sur cette fic. A cette adresse :

http : // .com/ gallery/#Dragons-and-Tigers

Voilà, j’ai tout dit. Bonne lecture !

Merci : Aceituna (ma bêtaaaaaaaaaa, qui la pauvre, à bien du travail) A ma co-posteuse, Mandkora Malebolgia (bah vi encore ) et à touuuuuut ceux qui veulent bien me lire. Une partit de se texte (le 'jeu') appartient à Ed.



Chapitre 5.



Deux autres semaines passèrent sans problème. Masato n’avait pas remis les pieds chez Sakuya. Enfin... Il avait une bonne raison quand même. Son père l’avait obligé à rester dans la salle d’entraînement.

Saku, lui, était au café, en train de boire un thé à la menthe. Il attendait tranquillement son nouvel ami. Le dit ami arriva d’ailleurs pile à l’heure et s’inclina pour s’excuser en le voyant déjà assis.

« Pardon, je suis désolé. » Il s’installa et demanda un café. « J’étais.... » Il cherchait ses mots pour formuler une phrase. « En train de tatouer. »

« Mmh, vous avez fait des progrès. »

« J’ai beaucoup travaillé pour.... pouvoir parler... facilement. »

« C’est trop aimable à vous. Mais, vous êtes tatoueur ? »

« Oui ; J’ai un... magasin... en France. »

« Mais pourquoi êtes-vous ici alors ? »

« Je suis venu... » Le mot lui échappait. « Je ne connais pas le mot... une chose nouvelle... comme à l’école... »

« Apprendre ? »

« Oui, voilà. Je suis venu pour apprendre le tatouage ici. » Le serveur apporta le café et le prostitué redemanda du thé.

« Cela est-il s’y différent de la France ? » Il décroisa et recroisa ses jambes dans l’autre sens dans un geste totalement féminin.

« Oui enfin... C’est l’ancienne méthode que je veux apprendre... celle avec le charbon... »

« Je ne connais pas cette technique... Enfin, si, vaguement, de réputation. Mais c’est douloureux non ? »

« Oui… Enfin, je crois… Vu que je n’ai personne pour essayer… »

« Effectivement » Le silence se refit, chacun buvant sa consommation. Ce fut Thomas qui le rompit.

« Pourquoi vous vendre ? » Sakuya leva les yeux surpris mais un sourire étira ses lèvres.

« Et bien, je voulais essayer et finalement, j’y ai pris goût. »

« Bizarre… C’est un métier… Étrange…. à aimer… »

« Il faut de tout pour faire un monde non ? »

« Oui… » Répondit le jeune tatoueur évasif.

« Et à part le tatouage, vous faites autre chose ? »

« Euh … » Il semblait hésiter.

« Dites-moi… Je n’aime pas qu’on en sache autant sur moi sans contre partie... » Il lui sourit dans un sourire assez énigmatique, un mélange de perversité et de sérieux, avec un zeste de sourire rieur.

« Et bien… Je ne sais comment l’expliquer… »

« Vous pouvez le dessiner ? »

« Oui… Je pense » Saku appela alors le serveur et demanda une feuille et un crayon à papier. Le serveur leur fit un signe de la tête, partit, et revint quelques minutes plus tard en tendant un petit paquet de feuille, un crayon et une gomme. « Merci » Il donna le tout au français qui commença à dessiner. Il fit un bras et dessina une sorte de pilule avec une flèche qui se dirigeait vers le membre. Il dessina ensuite une sorte de plante, de la poudre et une aiguille.

« Alors… C’est de la drogue » Montre les plantes, l’aiguille etc… « Et… Je la met là » Montre la capsule. « Qui va là » Montre le bras. Sakuya compris le principe mais…

« Pourquoi ? »

« Euh… pour… les… absences de drogues… »

« Le manque ? »

« Oui, voilà. Et avec les mélanges… beaucoup et… différent de normalement… on ne ressent plus de manque pendant longtemps sans… Les effets. »

Au fur et à mesure qu’il parlait, il cherchait ses mots dans un petit dictionnaire.

« Donc, si j’ai bien compris, vous implantez des capsules sous la peau des drogués pour qu’ils n’aient plus à prendre de drogue et ressentir l'effet de manque ? Une sorte de prise continue ? »

« Oui » Ça pouvait être bien… Mais Saku aimait l’état dans lequel il était quand il fumait. Il avait commencé pour ça après tout, le planage.

« Vous avez la solution miracle pour les drogués ! » Thomas ria un peu.

« Malheureusement non. Ce n’est encore qu’à un stade expérimental. Le corps devient plus vite dépendant et il faut constamment augmenter les doses. Et si la pilule se perce, c’est l’overdose assurée. J’ai encore beaucoup de travail. Ça reste risqué comme méthode. »

« Oui… Sûrement… » Saku réfléchissait. Ça avait beau être risqué, c’était quand même quelque chose de miraculeux, qui pouvait malheureusement mal finir. « Et pourquoi voulez vous apprendre l’ancienne technique de tatouage ? » Il changeait de sujet, c’était préférable pour le moment.

« C’est un défit. Pour moi, c’est un des accomplissements de mon art. »

« …Chacun son truc. »

« Oui, c’est vrai… Mais certains ‘trucs’ sont moins dangereux que d’autres. »

« Pas si on connaît ses limites. »

« Parfois, sans le vouloir, on les dépasse. Croyez-moi. »

« Je vous crois, je vous crois. » Un silence s’installa et personne ne le rompit. Thomas gribouillait sur les feuilles des fleurs, des animaux, des gens etc… Sakuya lui, regardait. Ce n’était pas un super après-midi où ils s’éclataient, mais c’était un moment tranquille, sans stresse, juste… Paisible.

Se ne fut qu’au bout d’une heure que Sakuya rompit la quiétude du moment.

« Et si nous partions ? Allons un peu marcher, qu’en pensez-vous ? »

« Bonne idée ! » Saku leva alors la main pour appeler le serveur mais Thomas le retint.

« Je vais payer. » Le prostitué se contenta de sourire, attendant donc. Une fois chose faite, ils se levèrent tous les deux pour aller flâner tranquillement. Encore une fois, la discussion ne fut pas très prolifique. Ils se contentèrent de regarder les gens passer, d’écouter les oiseaux gazouiller... L’androgyne les mena tout de même jusqu’à un parc et se dirigea vers la pelouse.

« Installons-nous ici » Dit-il en s’asseyant au soleil. Thomas fit de même mais s’allongea appuyé sur ses coudes, la tête basculée en arrière. Petite séance de bronzette.

« Vous êtes jeunes. » Affirma soudainement l’Européen après un moment de silence. Il s’était tourné vers le prostitué et avait ouvert son dictionnaire.

« Il parait en effet. » Thomas sembla perplexe.

« Vous êtres jeunes pour faire se métier... pourquoi ? »

« On ne choisit pas. Enfin, dans mon cas, j’ai choisi d’aller dans cette branche pour des raisons personnelles. »

« Et vos parents ? » Saku se crispa imperceptiblement.

« Ils sont morts. » Dit-il la voix légèrement crispée, ce qui apparemment passa pour de la tristesse alors qu'en vérité c’était de la colère.

« Ah... désolé... » Murmura Thomas en cherchant comment changer de sujet. « Mais vous avez quel âge exactement ? »

« Seize ans » Un gros silence suivit la révélation.

« Je...Je vous imaginais plus vieux quand même. Trois ou quatre ans de plus... »

« Et bien non. » Dit-il en souriant, amusé de sa réaction.

« Mais, vous n’avez pas peur de... »

« De quoi ? Détournement de mineur ? Je m’en fiche. Ce n’est pas moi qui risque le plus gros dans l'histoire avec ça. Bien que la majorité sexuelle soit à 13 ans ici, un rapport avec un mineur est un crime. Et je travaille à mon propre compte. » Thomas était choqué. Il n'avait que seize ans. C’était beaucoup trop jeune pour faire ce métier... pour être... ‘Ça’. S’il ne lui avait pas dit que c’était un choix personnel, il aurait pensé qu’on ne lui avait pas laissé le choix, ou part obligation, nécessité dû au manque d'argent après la mort de ses parents. Mais là... comment pouvait-on choisir ça à cet âge ? Où était passé son innocence ? Elle avait été prise par des assoiffés de sexe et de plaisir.

Thomas avait les yeux perdus dans les nuages et se fut la voix de Saku qui le réveilla.

« Ce silence veut dire beaucoup sur votre pensée... »

« J’étais en train de me dire que... ce n’est pas... » Saku lui coupa la parole assez violemment.

« Normal ?! Définissez-moi la normalité avant de juger ! » Apparemment c’était un sujet sensible.

« Et bien... euh... enfin.... »

« Je me disais aussi. » Fin de la conversation... Thomas était de nouveau perdu dans ses pensées. La journée avait assez bien commencé, voir parfaitement, mais ça avait tourné au vinaigre en deux paroles malheureuses... Il fallait rattraper le coup rapidement sinon le prostitué allait avoir une mauvaise opinion de lui et ne voudrait plus le revoir. Hors, c’était un bon contact. Il connaissait la rue et ses dangers, et avait sûrement la possibilité d’avoir des connaissances un peu partout. Pendant qu’il réfléchissait, il ne vit pas Sakuya se redresser, ni se mettre devant lui et se pencher pour l’embrasser. Thomas ne bougea pas, sentant furtivement les lèvres du prostitué sur les siennes, sa langue les caresser doucement avant qu’il n’y ait plus rien, même plus de poids sur lui. Il regarda devant lui et vit Saku s’éloigner d’un pas aérien.

« Hé !!! » C’était terriblement frustrant... En plus, il n’avait rien fait depuis... Un moment... Mais le prostitué était jeune, c’était le problème... Lui était majeur dans ce pays déjà, c'est-à-dire qu’il avait vingt ans, soit quatre de plus que l’androgyne. Il se leva mais frissonna. Il y avait un courant d’air... « Oh le con ! »1 Il n’avait pas vu, encore moins sentit, le fait qu’il lui avait détaché sa chemise. C’était donc ça un expert... Il se rhabilla rapidement et le rattrapa en courant. Sakuya avait un air totalement détaché avec un petit sourire.

« Allons chez vous » Dit-il en se stoppant.

« Chez moi ? Mais c’est à l’hôtel, vous le savez. »

« Alors allons-y, il fait trop chaud ici. »

« ... D’accord » Ils se dirigèrent donc vers l’extérieur du parc puis de la ville. C’était un petit hôtel, pas cher. « Désolé, je ne peux pas me payer autre chose. Je ne suis qu’un étudiant. »

« Pas grave » Il avait été dans des endroits bien pire. Bien qu’il existe les love-hotels2 il y avait certains lieux de passe miteux. Thomas prit la clé de sa chambre et monta les escaliers pas forcément tout propres. Sakuya sourit en croisant une fille qu’il connaissait, qui exerçait la même profession que lui. Elle devait sûrement sortir de chez un client. Ils s’arrêtèrent devant la porte numéro 206. Au moment de l’ouverture, elle résista un peu et finit par céder après quelques essais. Il retrouva alors la chambre qu’il n’avait pas vraiment détaillée la première fois. Elle était plutôt petite, un lit deux places occupait la majeur partit de la salle. Il y avait un minuscule bureau et une chaise dans un coin. Une petite pièce adjacente faisait office de salle de bain avec une douche, les toilettes et un lavabo model réduit. Thomas décala la chaise pour que Sakuya puisse s’asseoir, mais il lui préféra le lit, plus confortable. L’Européen s’assit donc sur le bout de bois.

« Le lit est mieux. » Souffla Saku en montrant une place à côté de lui.

« Non, je suis très bien là » Dit-il avec un petit un petit sourire. Le japonais se leva alors et se dirigea vers lui doucement, posant ses mains sur la table juste derrière lui, se retrouvant à quelques centimètres de son visage. Il effleura ses lèvres des siennes, légèrement. « Aaah, c’est donc pour ça ? »

« Allez savoir... Qu’en pensez-vous ? »

« Je ne sais pas... » Thomas souffla sur les lèvres en face des siennes, glissant de sa chaise, s’échappant ainsi.

« Vous voulez jouer ? » Saku se releva, se rapprochant encore de lui. Le tatoueur décida d’entrer dans son jeu et fit mine de se détourner, en allant se rasseoir sur le lit.

Saku le regarda avec un petit air, allant vers lui pour s’asseoir, sur ses genoux. Il posa ses deux bras sur ses épaules, les mains pendant dans le dos du français, et le regarda dans les yeux. Sa jupe c’était très largement remonté sur ses cuisses, ne cachant presque plus rien.

« Ton appartement et vraiment sympa, confortable. »

Il parlait comme s’il s'adressait à son amant, qui venait de lui montrer son appartement. Ça L’amusa au plus haut point, et voulait voir la réaction du jeune homme. Un sourire étira les lèvres du tatoueur, légèrement pervers. Tout en le fixant dans les yeux, il glissa sa main sur sa cuisse, remontant encore la jupe, si c’était possible.

« Cachez donc ces jambes que je ne saurais voir ... » Lui, avait gardé le vouvoiement précieux volontairement. Ses paroles étaient en total contradiction avec sa pensée, mais après tout, c’était un jeu, alors il s’amusait. Il retira sa main et enleva négligemment son petit manteau, le laissant tomber à côté de la chaise. Sakuya lui était dans une toute autre pensée. Il s’amusait à tester, voir jusqu’où son compagnon de jeu était capable d’aller. Il releva donc sa jambe, la posant contre le mur derrière eux.

« Je ne les cacherais point, de peur de vous décevoir. » Avec un petit sourire en coin, il glissa ses mains dans son dos, effleurant le tissu de sa chemise. Puis, il les fit glisser devant, et s’attaqua au premier bouton. « Otez ce haut que je ne saurais voir. » Il s’attaqua au deuxième bouton, n’attendant pas la permission. Thomas se pencha alors doucement à son oreille, pour murmurer dans un souffle.

« De quel droit... » Sa voix était sensuelle, légère, de velours. Il prit alors ses mains et, au lieu de les repousser, les posa sur le troisième bouton, murmurant toujours tout bas. « On finit toujours ce qu’on a commencé. »

« Mais c’est ce que je comptais faire » Murmura-t-il à son tour, continuant sa descente, chaque bouton sautant lentement. Doucement, pour savourer. Troisième... Quatrième... Sakuya effectuait son défeuillage tout en le regardant une nouvelle fois dans les yeux. Le temps semblait suspendu, à regarder les deux protagonistes, à savoir qui demanderait l’arrêt du jeu le premier, comme un voyeur invisible et omniprésent.

Il arriva finalement au dernier bouton de la chemise, mais était décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin. Après une courte pause, ses doigts firent le chemin inverse, mais pas sur le tissu cette fois, sur la peau légèrement halée du français. Il l’effleurait doucement, écartant les pans de la chemise devenue trop encombrante au goût du jeune androgyne. Elles remontèrent ainsi de chaque côté et arrivèrent jusqu’aux épaules du jeune homme. De là, il aurait pu très bien faire tomber la chemise par terre, comme la veste, mais il s’arrêta là, laissant juste ouvert le haut, tombant un peu sur ses épaules. Ses mains redescendirent doucement, un doigt effleurant juste la peau du français. Il voulait la faire réagir à tout prix, alors il essayait tout, même à le faire frissonner par ce tout petit effleurement.

Une fois arrivées à l’endroit d’où ses mains étaient parties, elles descendirent encore un peu, pour arriver au niveau de la ceinture. Doucement, le prostitué commença à enlever la boucle. Il s’était rapproché du torse maintenant découvert du Français et lui murmura de la même voix faisant souvent frissonner ses clients. Très sensuelle... Pourtant, Thomas ne frissonna pas, gardant un calme à toute épreuve.

" Comment osez-vous ... ? " Murmura Thomas l’air offusqué alors que Saku avait totalement défait la boucle de sa ceinture.

" J'ose pour mon plus simple bonheur... " Dit-il en voulant s’attaquer aux boutons du bas. " Continuons donc ce que nous avons commencé " Murmura alors Sakuya, qui avec cette simple phrase tout aussi simple que les autres, arriva légèrement à faire frémir le français.

Tom se saisit alors doucement du prostitué et le recula, le faisant descendre de ses genoux, et le mit sur le lit, se retrouvant à son tour au-dessus. Il sourit d’un air victorieux. Il glissa son doigt sous le menton du jeune homme et le fit glisser le long de son torse, défaisant, plus rapidement, le haut.

" Je ne comptais pas m'arrêter en si bon chemin ... " Murmura Thomas en se penchant sur lui, avant de revenir en arrière et d’effleurer à peine sa peau maintenant découverte.

« Parfais, nous sommes donc deux » Murmura Saku en se mordant la lèvre, un sourire coquin sur le visage. Thomas se pencha, embrassant son cou doucement avant de retourner le regarder dans les yeux.

« Ça devient lassant que tu prennes les devants. » Déclara le tatoueur comme une évidence. Il décida alors de glisser sa main sous la jupe, après avoir défait la fermeture. Il laissa courir ses doigts le long de sa hanche, jusqu’à sa cuisse, l’effleurent à peine. Mais Saku en décida autrement et les fit rebasculer, se retrouvant de nouveau sur lui.

« Mais continuons les bonnes habitudes » Dit-il en descendant plus bas et en posant un baiser sur le bas de son ventre. Puis il remonta doucement, sans se presser, le long de son torse.

« Si bien sûr » Mais ce n’était pas dans son idée. Le Français attendit donc que Saku soit remonté et qu’il est posé un petit baiser au coin de ses lèvres pour poser sa main sur son torse et le repousser doucement, l’obligeant d’abord à passer par la position assise, le faisant reculer ainsi, avant d’atteindre le bord, l’obligeant à se lever, et lui par la même occasion. Mais il ne s’arrêta pas là. Il continua à la faire reculer ainsi. La jupe tenait bien mal et avait finit par glisser toute seule au sol, laissant le pauvre Saku en sous vêtements. Un sous-vêtement assez spécial car, inspiré du modèle utilisé par les strip-teaseur, il tenait sur le coté par une fermeture éclaire, très facile à défaire. Son chemisier, s’était égaré sur le lit. Thomas lui profita de sa ceinture défaite pour faire également glisser son pantalon et l’enjamba. « Nous voilà à arme égale. » Dit-il alors que Saku se retrouva le dos collé au mur. Il retira sa main de son torse et plaça son bras sous le cou du jeune homme, approchant son visage, sa joue frôlant la sienne pour pouvoir murmurer au creux de son oreille. « Et maintenant ? »

Saku frémit légèrement et ignorant la question, fit glisser ses mains sur la taille du français, s’attardant parfois sur l’élastique du dernier rempart de vêtement. C’est alors qu’il sentit une main défaire son boxer. Le bout de tissu ne tenait maintenant qu’à l’étroit contact des deux amants. Si l’un d’eux bougeaient de trop, c’était la chute assurée. Sakuya enleva alors la baguette qui retenait ses cheveux, les laissant retomber doucement sur ses épaules, lui donnant un petit air négligé très agréable aux yeux de Thomas.

« Je ne crois pas que nous soyons totalement à arme égale. » Dit-il en remontant ses mains dans le dos du jeune homme pour l’attirer à lui. Il prit alors ses lèvres dans un baiser mi-passionné, mi-chaste. Il le rompit cependant rapidement, un sourire triomphant sur le visage. Il avait marqué un point dans ce qui était toujours un jeu... Seulement, ce contact laissa Thomas sur sa faim et il reprit ses lèvres dans un nouveau baiser mais sauvage cette fois, passionné, fougueux. Il ne le rompit que pour constater quelque chose. La main du prostitué revenait toujours au même endroit Sur l’élastique du boxer de son compagnon. Le tatoueur, qui avait lâché le cou du jeune androgyne depuis un moment, se saisit brutalement des mains de son ‘adversaire’ et les plaqua totalement sur son boxer.

« Qu’est-ce que tu attends ? » Dit-il avec un immense sourire aux lèvres, légèrement coquin. Avec ce même sourire, il se recula légèrement et ce qui devait arriver arriva. Le boxer de l’androgyne tomba à terre. Sakuya sourit largement et attira Tom de nouveau contre lui, maintenant totalement nu.

« Puisque monsieur le désir » Puis, le doigt de Saku partit de la bouche du jeune homme, pour descendre doucement le long de son torse, et arriver au niveau du vêtement qui ne serait bientôt plus présent. Son autre main était restée là où Thomas l’avait laissé juste avant. Il commença à le descendre tout doucement. Collé au jeune français, son corps descendait doucement lui aussi, parsemant de baiser là où sa bouche entrait en contact avec sa peau. Bientôt, le bas ne fut plus de ce monde, ou en tout cas, plus sur le tatoueur, non sans avoir reçu de la part de Saku, un petit souffle, comme une caresse, lorsqu’il était arrivé au niveau de son entrejambe. Il remonta en faisant le même chemin, mais sa main, au lieu de se poser sur l’élastique qui n’existait plus, se posa sur la hache du jeune homme. Il l’attira de nouveau contre lui, chaque parcelle de leur peau entra en contact avec celle du partenaire. « Satisfait monsieur ? » Avant qu’il ait pu répondre, il l’embrassa, mais ne partagea pas le baiser en deux de la même façon que précédemment, avec deux envie. Dans celui-là, on pouvait sentir une provocation. Il ne quitta pas les lèvres de Thomas, et quémanda l’accès à sa bouche. Le Français y répondit avec autant de passion puis planta de nouveau son regard dans le siens. Il saisit alors délicatement les poignets de Sakuya, en aveugle car il fixait toujours ses yeux captivant, lui leva les bras, plaquant ses mains contre le mur. Puis, toujours avec une infinie douceur, remonta son genou le long de la jambe de son adversaire, qui était peu à peu devenu un partenaire plus qu’autre chose, se montrant plus pressant, se collant encore davantage à lui, si cela était possible. Tom ferma un instant les yeux, déposant de très légers baisers le long de son cou. Mais au moment où il allait reprendre ses lèvres, le bipeur de Sakuya sonna.

« Gomen » Il se détacha de lui et alla récupérer son sac qui avait atterrit dans un coin, prit l’appareil et le regarda. « Je suis désolé, je dois y aller » Il récupéra ses affaires, souriant. Ils avaient bien joué tous les deux, mais dommage que ce se soit fini ainsi. Il sortit un peigne pour se recoiffer après s’être rhabillé et alla à la porte. « A le prochaine fois » Dit-il en tournant la poignée. Thomas s’approcha de lui et effleura ses lèvres dans un dernier baiser chaste et laissa le prostitué sortir sans laisser le temps à Thomas de dire quelque chose.

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Saku retourna chez lui tranquillement. Il y avait écrit sur le bipeur qu’il devait venir rapidement, mais il avait beau être à son service, ça n’était pas un chien qui obéissait bien sagement.

Trente minutes plus tard, il arriva chez lui et ôta ses chaussures, apercevant Keiko qui accourut vers lui.

« Maîtresse, Maîtresse !! » La domestique manqua de se casser la figure et atterrit dans les bras du prostitué.

« Calme-toi, je sais qu’il est là, ne t’inquiète pas. »

« Mais... Mais il est vraiment en colère... » Elle avait l’air terrorisé. L’homme devait être impressionnant.

« Il est dans le salon ? »

« O...oui » Il la remit sur ses pieds en la redressant et se dirigea vers la pièce à vivre, entrant doucement. Il aperçut Kawasaki de dos, les mains jointes. A peine eut-il le temps de refermer la porte qu’une arme fut braquée sur lui. Il recula.

« J’ai connu un meilleur accueil. » Il contourna, ou du moins, essaya, l’arme, mais le pistolet le suivait à la trace. « Qui puis-je pour vous ? »

« Où est mon fils ? » Il parlait calmement, froidement. Sakuya frissonna.

« Votre fils ? Ça fait plusieurs jours que je ne l’ai pas vu »

« Justement ! La dernière fois j’ai toléré qu’il vienne chez vous mais là, c’est trop, où est-il ? » Il enclencha son arme.

« Je ne sais pas je vous dis, je ne l’ai pas vu. » Il essayait de garder un ton calme malgré le canon pointé sur lui. Le coup partit. Il sentit la balle effleurer sa joue, le brûlant. Il serra les dents pour ne pas crier et rester en place.

« Où, Est, Il » Il réenclencha son arme, menaçant.

« Je ne sais pas ! Quel serait mon intérêt de vous le cacher sachant que vous êtes mon gagne- pain et que vous me menacez de votre arme. Je ne l’ai pas vu depuis la dernière fois. » Yuki l’examina de haut en bas, l’analysant, plongeant dans ses yeux violets. Au bout de quelques secondes, qui parurent des heures au jeune homme, il baissa son arme. Sakuya soupira imperceptiblement. Il avait vu la mort de prés… Mais apparemment, ça allait arriver souvent, vu le tempérament de l’homme.

« Si vous le voyez, je vous ordonne de me le dire. » Saku ne répondit pas. Il jugerait tout seul s’il le disait ou pas… Le yakuza rangea son arme après avoir mit le cran de sûreté et sortit sans un mot de plus.

Keiko attendait dehors, tremblant encore légèrement. Elle se mit à genoux quand Yuki passa devant elle, le front sur le sol.

Lorsque enfin la porte d’entrée claqua, elle se releva et alla vers son jeune maître. Celui-ci était dans la salle de bain, un linge imbibé d’eau froide et légèrement rouge sur la joue.

« Complètement barge » Marmonna-t-il en regardant sa peau légèrement brûlée.

« Mademoiselle ? » Demanda la jeune servante en s’approchant légèrement, inquiète. Sakuya se tourna vers elle.

« Ça va aller, ne t’inquiète pas, c’est juste une petite brûlure de rien du tout. » Une petite blessure qui risquait de laisser une marque, et ça, il ne le voulait pas… Il tenait trop à son apparence pour la voir gâcher par une stupide cicatrice. Il soupira alors que la sonnette retentit.

« Excusez-moi » Dit Keiko avant de s'incliner et d'aller ouvrir. En attendant, il essaya de mettre du fond de teint, mais l’enleva bien vite. Du maquillage sur une plaie ouverte, ça brûlait affreusement.

« Merde… » C’était un mauvais plan… Il ne pouvait plus sortir jusqu’à ce que ça se soigne. Hors de question de mettre le nez dehors avec une balafre. Keiko frappa à la porte.

« Il y a un présent pour vous. » Dit-elle en tendant un petit pot lorsque le prostitué ouvrit la porte. Etonné, il le prit. Personne ne savait qu’il était ici hormis Yuki et Masato… Mais il venait de manquer de se faire tuer par le premier, et le deuxième avait apparemment disparu. D’ailleurs, ce fait était assez inquiétant bien que compréhensible. Il se promit de penser à ça plus tard et regarda le pot. Il n’y avait pas grand-chose sur l’étiquette. Des dessins de plantes… Il l’ouvrit…

« Une crème ? » De plus en plus étonné.

« Je peux ? » Keiko tendit la main pour voir le pot. Il haussa les épaules et lui donna. Elle le regarda, le tournant, retournant, sentant l’odeur. « Je crois que c’est une crème pour soigner, apaisante… Il me semble que Maître Masato en avait. » Il se douta du pourquoi. Le fils en avait sûrement excessivement besoin. Mais la question était pourquoi le Yakuza, puisqu’il n’y avait que lui pour l’envoyer, avait fait parvenir ce soin… S’en voulait-il de l’avoir blessé ? Avait il fouillait les affaires de son fils pour lui en fournir ? Il en doutait. Alors c’était juste pour se donner bonne conscience. Il en doutait aussi cependant. Enfin, peu importait. Il récupéra le pot et prit un peu de crème du bout des doigts. Elle était froide. Il commença à l’étaler sur sa joue meurtrie. Ça faisait du bien, c’était apaisant. Il n’était peut être pas si méchant que ça, le dragon. Il en mit bien et rangea le pot.

« Bon, je suis condamné à rester ici le temps que ça cicatrise. Je sens que je vais m’ennuyer. » Il soupira en sortant de la salle de bain, suivit de la servante, et alla dans la pièce à vivre, se laissant tomber dans un des fauteuils.

« Vous voulez du thé ? »

« Oui… Ça m’aidera à passer le temps. » Elle s’inclina donc et partit. Sakuya se releva et alla près de la bibliothèque, regardant rapidement. Il y avait de nombreux livres décorés, sur apparemment tous les sujets. Il en vit sur l’histoire du Japon, l’économie, la justice, mais aussi l’art floral, ou Ikebana, celui de la cuisine etc… Il en prit un petit qui était caché entre deux plus gros. Il retourna s’asseoir, croisa les jambes et ouvrit le livre.

Keiko revint avec le plateau de thé et le posa sur la petite table. Elle lui en servit une tasse qu’elle lui tendit. Il reposa sa lecture même pas entamée et la prit.

« Vous lisez des poèmes ? » Demanda la servante en regardant la couverture.

« Pardon ? Euh non. J’ai prit le livre au hasard. Je n’en ai jamais lu, ça ne m’a jamais vraiment intéressé. »

« Ah bon ? Pourtant, je trouve ça très intéressant moi. » Elle se mit à genoux en face pour parler avec lui.

« Tu peux boire si tu veux » Dit-il en montrant la théière.

« Merci » Elle se servit une tasse et but, un peu nerveuse, une question lui brûlait les lèvres et elle trépignait légèrement.

« Que se passe-t-il Keiko ? » Celle-ci rougit fortement.

« Et bien… J’ai… Je sais que vous êtes jeunes mais… quel âge avez-vous exactement ? » Sakuya sourit, l’éternelle question de son âge.

« Vous vous êtes passés le mot… J’ai seize ans » Et voilà, un nouveau bug.

« Vous êtes jeune… très… jeune… »

« Trop jeune pour faire ce métier ? » C’était la même chose à chaque fois.

« Oui… enfin… Vous n’avez… Vous n’êtes pas majeur… loin de là et vous… vendez votre corps… à des inconnus... Vous êtes souillé par… ses brutes… et vous êtes si belle… si beau… je ne comprends pas comment… C’est… » Saku posa son doigts sur ses lèvres.

« Shht, arrête de te tracasser ainsi… Je sais ce que je suis, je connais ma condition, je sais que pour ces hommes, je ne suis qu’un objet, mais cette vie me convient, je suis bien comme ça. »

« Mais vous êtes… Trop jeune… » Elle baissa la tête, elle avait vraiment l’air bouleversé. Le prostitué l’attira à elle pour l’enlacer

A suivre

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1-- En Français dans le texte.

2-- Hôtel ou on peut prendre une chambre à l’heure ou à la nuit. On y trouve généralement un thème par chambre, pour pouvoir assouvir des fantasmes par exemples. On y trouve des distributeurs de préservatif, des mouchoirs, ou d’autre objet plus insolite. Ils servent parfois à la prostitution.