Titre : Le troubadour de la Mort.

Auteur : Myushi

Originale

Genre : Yaoï. Fantastique / Intrigue / Action.

Disclamer : Les personnages de cette histoire sont fictif et ont été inventé par Myushi. Merci de ne pas les utiliser sans son consentement.

Warning: présence de scènes de violence, de meurtres et autres dans certains chapitres…

Pensée

 

Le troubadour de la Mort

Chapitre 09 –  Hommage

 


La colère de Joshua n’avait pas dés-amplifiée depuis la découverte du corps d’Antony. Comment avait-il pu baisser autant sa garde ? Comment n’avait-il pas vu venir le coup de Menset ? Comment avait-il été aussi stupide ? Rageant, il frappa à plusieurs reprises le mur de son appartement. Cet appartement qui avait vécu de nouvelles choses récemment. Cet appartement qui avait réussi, le temps d’un instant, à lui faire oublier le pourquoi de son existence. Joshua ne l’avouerait pas de vive voix, mais cette invasion qu’avait représenté Antony dans sa vie était un bon souvenir. Quelque chose d’agaçant dans un sens, mais un bonheur qu’il regrettait à présent qu’il l’avait perdu. Oscillant entre la colère et la vengeance, il tournait comme un lion en cage.

 

Il avait pourtant un indice. Il y avait même un témoin. S’il pouvait l’approcher. Il l’interrogerait. Ô bien sûr, il savait qui était Menset, mais il ignorait qui ETAIT Menset à Londres. Alors le témoignage de ce type était une aubaine. Il pourrait le tuer et venger ce compagnon qu’il avait eu la faiblesse d’accepter. Mais tout cela était impossible. La Police avait conduit le témoin en sécurité. Il n’avait même pas pu relever son identité. Ce qu’il possédait de lui, c’était son odeur. Ce qui n’était pas une piste assez grande quand on sait que Londres n’est pas forcément une ville bien odorante.

 

Passant la main sur sa cicatrice, il redessina du bout des doigts cette longue ligne qui traversait son œil pour devenir un croisement au niveau de sa pommette. Cette cicatrice était le serment qu’il s’était fait pour réduire à néant ce démon qui un jour avait été son ami mais qui était devenu son ennemi le jour où il l’avait marqué de la sorte. Grommelant d’agacement, il perdit sa concentration et se cogna à la petite table basse devant son vieux canapé. Chose qui le replongea dans une scène avec son amant. Il grogna de nouveau, repoussant la table avec violence.

 

-          Bon sang, combien de fois je lui ai dit de ne pas bouger ces fichus meubles ! »

 

Il grogna ainsi encore un long moment avant d’être déranger par un coup de téléphone. Objet qu’il n’avait que depuis qu’un certain squatteur avait décrété qu’il était plus facile pour lui de savoir où il était quand il disparaît d’un coup. Joshua avait évidemment des raisons de le faire, mais ne pouvant l’expliquer, il avait consentit à en avoir un. Si bien que très rapidement, tout le personnel du club, ou presque, avait eu son numéro de téléphone. Et c’était justement Monsieur Jon Bramfield, patron du Blue Moon, qui appelait à cet instant, forçant Joshua à sortir le temps d’un instant de sa colère. Ce rouquin avait l’art et la manière de faire tourner en bourrique Joshua. Si bien, sans trop savoir pourquoi ou comment d’ailleurs, il se retrouva dans sa loge, habillé en tenu de scène – c’est-à-dire une chemise blanche qui dessine un peu trop bien son corps et un pantalon noir tout aussi révélateur qui avait la chance d’être dans un tissus élastique. – prêt à chanter une chanson qu’on lui avait demandé d’écrire à la dernière minute. L’humeur du chanteur n’étant pas à son beau fixe, il se contenta d’étaler son cœur sur papier, espérant, si l’espoir peut encore exister, que cela suffirait à le calmer et à exorciser ses démons. Cela lui avait pris quand même presque deux heures, sans oublier la partition qui allait accompagner ces paroles. Si bien qu’une après-midi ne fut pas de trop pour tout ça. Après midi qui empêcha Joshua de détruire ses murs, mais qui n’aida pas vraiment son cœur à se sentir mieux… bien au contraire.

 

Et enfin le moment de chanter arriva. Il hésita un instant. Il ne tenait pas vraiment à exposer à ses groupies en chaleur et autre débris qui se trouvaient devant la scène ces sentiments qu’il estimait personnels et intimes. Mais là encore Jon Bramfield s’imposa et là encore, il poussa Joshua sur scène. Ne pouvant pas reculer, néanmoins plutôt ravi de ne voir aucune expression, il inspira fortement puis ferma les yeux. Cinq secondes s’écoulèrent. Cinq secondes qui parurent des minutes aux yeux du chanteur alors que d’un mouvement de main, il fit démarrer le groupe de musicien, avant de s’élancer lui-même dans la partition. Sa voix s’éleva brisant la drôle d’atmosphère qui s’était installée. Elle était comme à son habitude, suave et douce, même enivrante. Cependant, elle avait quelque chose de plus. On pouvait sentir un cœur et du chagrin, de la mélancolie qui saisissait au cœur.

 

Doucement, la voix de Joshua envahissait les lieux, offrant à son public la mélodie la plus intime que son cœur n’avait jamais écrit.

 

Pas à pas, il s’est approché,

Pas à pas, il m’a touché,

Alors que je ne voyais rien,

Occupé à combattre mon destin.

Lentement, il est arrivé à moi.

 

Je suis resté longtemps sans foi,

Avancent sans conscience,

Oubliant mon existence,

Progressant seul dans le noir,

Rêvant… à oublier la mémoire.

 

Je n’aurais jamais dû le laisser entrer.

Il n’aurait dû jamais passer cette limite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rayonnant comme le premier jour.

 

Je n’aurais jamais dû espérer l’aimer.

Il n’aurait jamais dû devenir un rite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rigolant, plein de vie, comme toujours.

 

Il n’aurait jamais dû me rencontrer…

 

Pas à pas, j’ai appris,

Pas à pas, j’ai souris,

Tout semblait tellement simple,

Que j’étais Dieu de l’Olympe.

Calmement, je me suis senti à lui.

 

Il est resté chaque nuit,

S’ouvrant sans regretter,

Laissant loin le passé,

Repoussant du sourire le soir,

Rêvant de demain avec espoir.

 

Je n’aurais jamais dû le laisser entrer.

Il n’aurait dû jamais passer cette limite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rayonnant comme le premier jour.

 

Je n’aurais jamais dû espérer l’aimer.

Il n’aurait jamais dû devenir un rite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rigolant, plein de vie, comme toujours.

 

Je n’aurais jamais dû le laisser entrer.

Il n’aurait dû jamais passer cette limite…

 

Un intermède musical s’imposa puis de la même façon, la voix de Joshua s’élança à nouveau, reprenant ce terrible refrain. Alors que la salle ne bougeait plus, écoutant, sombrant dans ces mots en même temps que cette mélancolie grandissait.

 

Je n’aurais jamais dû le laisser entrer.

Il n’aurait dû jamais passer cette limite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rayonnant comme le premier jour.

 

Je n’aurais jamais dû espérer l’aimer.

Il n’aurait jamais dû devenir un rite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rigolant, plein de vie, comme toujours.

 

Il ne me sourira plus…

 

Pas à pas, on s’est aimé,

Pas à pas, on a avancé,

Se faisant toujours confiance,

Comme dans les souvenirs d’enfance,

Oubliant mon autre chemin.

 

Mais s’est imposé le chagrin,

Au tournant d’une route,

Ravivant tous mes doutes,

Ma mémoire se réveillant,

La Mortsera toujours un maudit revenant.

 

Je n’aurais jamais dû le laisser entrer.

Il n’aurait dû jamais passer cette limite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rayonnant comme le premier jour.

 

Je n’aurais jamais dû espérer l’aimer.

Il n’aurait jamais dû devenir un rite.

Il serait encore là,

Toujours devant moi.

Rigolant, plein de vie, comme toujours.

 

Il ne sera plus jamais là…

 

La musique cessa sur ces derniers mots. Le silence s’imposa. Le chanteur quitta la pièce sans rien ajouté. Tout avait été dit. La chanson qui résonnait dans les têtes se nommait Hommage. Un Hommage à une vie qui, pour Joshua, n’aurait jamais dû s’éteindre… Pas ainsi. Quand certain essuyait leurs larmes, lui se sentait plus que motiver pour faire payer cette pertes à cet ennemi millénaire.

 

 

A suivre…