Titre : Le troubadour de la Mort.


Auteur : Myushi


Mail : ryuji_takana@yahoo.fr


Série : Originale


Genre : Yaoï. Fantastique / Intrigue / Action.


Résumé : Londres, de nos jours, est une ville calme, pleine de vie, et avec ses habitudes. Tout le monde connaît Jack the Ripper (Jack l’éventreur) mais pour tous, c’est un tueur du passé qui est là pour donner quelques frissons dans des histoires. Cependant, certaines histoires deviennent réalités. Les craintes les plus intimes des anglais s’éveillent et depuis peu des crimes étranges sont produits. Chaque nuit, un corps est retrouvé, la gorge tranchée, le sang vidé. On parle d’un nouveau Jack. Cependant, il n’est plus l’éventreur, on le nomme aujourd’hui, l’égorgeur. Ainsi depuis trois semaines, en titre du Times, nous lisons : Nouveau meurtre de Jack the Bloodsucker. Ce qui est étrange, pour la police, c’est que le premier crime de cette nouvelle affaire s’est déroulé un siècle jour pour jour après les crimes affreux de Jack l’éventreur…


Pensée


Le troubadour de la Mort

Prologue




« [...]


... Alors que le pharaon Khéops ordonnait à ses architectes de bâtir la grande pyramide Gizeh, Menset et moi-même nous rendions dans un vieux temple. Nous avions coutume de nous y rendre après chaque premier jour d'Akhet. La crue avait été grande, le Nil allait nous donner beaucoup cette année là...


[...]


... Une fois arrivé dans le temple, Menset se montra étrange, presque impatient. J'avais bien vu qu'il y avait quelque chose de nouveau chez lui. Un « je ne sais quoi » qui me mettait parfois mal à l'aise. Enfin il s'était tourné vers moi avant de soudainement changer brusquement. Je n'avais pas compris sur le coup ce qui se passait, mais la douleur fut soudaine...


[...]


Je me suis réveillé groggy. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'était passé. Pourtant mon corps avait changé. Je n'aurais pas su comment, et vraiment pourquoi j'avais cette sensation, mais au fond de moi je le savais. Je revoyais dans mon esprit tout ce que Menset m'avait fait... Ce fut si douloureux....


[...]


Aujourd'hui je sais ce qui s'est passé. Cette scène remonte déjà à une lune. Je remarque avec effroi que je deviens ce qu'il m'a dit. Je suis en colère, pourtant, je ne peux le repousser. Menset est mon maître, mon père, mon frère... Il est celui qui m'a tendu la main quand je mourrais de faim. Je ne peux me résoudre à la trahir. J'ai peur mais en même temps je me sens si courageux.... Je lui parlerais. Il le faut. Par respect pour lui et ce qu'il a fait pour ma vie...


[...]


... Le noir m'accapare, ma vue m'a été prise en même temps que le reste. Pourtant... Pourtant à présent je sais où je dois aller et ce que je dois faire. Je vais « le » sauver et ainsi faire en sorte que jamais de telle atrocité comme celle que j'ai vu aujourd'hui ne se reproduise...


[...]


Journal de Getseth, fin d'une vie de simple scribe. »



Derrière le feu crépitant, l’homme retira ses lunettes. Il relut une dernière fois ce qu’il venait d’écrire. Satisfait, il ferma son livre et se leva. Il rangea ce dernier ainsi qu’un petit cahier dans un bureau, qu’il ferma à double tour, Puis, lentement, il se dirigea vers sa chambre pour ce coucher. Il venait de terminer un nouveau chapitre de manuscrit étrange. Il n’en savait pas plus pourtant il avait bien avancé. Silencieux, ayant rejoint sa couche, il fixa le plafond en réfléchissant à tout cela, avant d’être doucement happé par le sommeil.



*****



La nuit est sans lune, la rue est déserte. Une ombre se faufile. Silencieuse ou presque. Seul une étrange litanie semble s’échapper. Mélancolique, solitaire, froide et sans âme. Triste et si insistante en même temps…



Mélopée qui naît à l’ombre d’un soir,

Notes inspirées au détour d’un espoir,

Chant envoûtant enivrant mon cœur,

Illusion perdue, miroir de mes peurs.


Un ombre est derrière l’instrument,

Le piano pleure avec amertume.

L’âme lourde, j’écoute et j’entends.

Je découvre alors un autre sens…



La complainte se stoppa, l’ombre accéléra. Un homme ne comprit pas. Il marchait souriant et content de sa journée, et à présent, il était contre ce mur froid, seul, voyant une ombre s’éloigner en silence. Le sang coulait d’une plaie au cou. La vie le quittait peu à peu. Seul en son cœur résonnait une mélodie étrange. Entendue, il ne savait où, qui parlait de piano et de chants… Les yeux se fermèrent et au matin un cri allait désigner le début de son voyage vers le cimetière. L’ombre pendant ce temps a rejoint sa demeure, la pense remplie, la mémoire troublée, elle s’endort au levé du soleil…




A suivre…