Chronique de Yakuza


Titre : Un visage pour deux personnalités


Auteur : Myushi


Mail : ryuji_takana@yahoo.fr


Série : Originale


Genre : Yaoi. Policier / Intrigue / Action.


Résumé : L'histoire se passe deux ans avant Akaitsuki...


Avertissement : Attention, certaines scènes seront assez violentes…

~ Pensée ~




Un visage pour deux personnalités

Prologue




Il devait se dépêcher, l’heure du rendez-vous approchait à grand pas, il lui restait beaucoup de choses à faire avant. D’un pas rapide, le jeune homme se dirigea vers sa chambre. Il prit une boite en dessous de son lit et la posa dessus. Cette dernière était verrouillée, et seule une clef avec une forme bien spécifique pouvait l’ouvrir. Le garçon tira alors le col de son pull pour attraper une chaîne. A son bout, un pendentif en forme de croix. Il retira le bijou et se servit de la croix pour ouvrir la boite. Dedans, se trouvaient des documents en tout genre. Le jeune homme prit alors une enveloppe papier kraft de l’intérieur de sa veste pour glisser cette dernière dans la dite boite, avant de tout refermer correctement. Il resta un long moment à la regarder. Puis, lentement, simplement, assez satisfait, il la prit pour aller la déposer dans une pièce où des morceaux de tissus, des machines à coudre, des mannequins et autres régnaient en maître. Il la cacha parmi d’autres boites dans le même style et sortit simplement de la pièce, pour aller rejoindre la sortie. Le temps était venu de se rendre à son rendez-vous…



- Declan ? Je te croyais sorti… » L’arrêta une voix à la commissure d’une porte.


- Hm… Je le suis ! » Coupa l’interpellé avant de fixer son vis-à-vis. « Tu devrais être entrain de te reposer. Que fais-tu debout Nolan ? »


- Je… J’y vais ! » Soupira le jeune homme qui retournait d’où il venait, d’un pas assez déçu. « Je voulais juste rester un peu avec toi… » Murmura t’il plus qu’il ne s’exprima.



Le dénommé Declan se contenta de pousser un grognement avant d’ouvrir la porte d’entrée, et sortir. Il n’avait pas le temps de s’occuper des déboires de son pathétique jumeau. Il avait autre chose à faire, comme aller régler son rendez-vous de manière définitive. Touchant son flanc gauche à cette pensée, il ferma derrière lui, un certain sourire sournois aux lèvres. Le jeune homme avait bien l’intention de faire en sorte de conquérir un peu de territoire. Il avait toutes les cartes en mains. Et tant qu’il les possédait, rien en ce monde ne pourrait l’atteindre. Le sourire implacable aux lèvres, le jeune homme releva le col de son manteau, frappé de plein fouet par le froid de l’hiver. Détail qui l’importa peu. Il se contenta de continuer sa progression. Cette dernière le conduisit à sa voiture de marque européenne. Une BMW version 3 coupé, de couleur noire qu’il appréciait plus que tout. Il y monta sans plus attendre pour mettre le contact et prendre la direction du fleuve, où on l’attendait.



Il savait qu’il lui fallait une bonne demi-heure en partant de l’avenue Sutherland pour arriver au fleuve de la Tamise. Même en prenant les grands axes, il ne pouvait arriver plus vite. Risquer d’être arrêté par un représentant des forces de l’ordre n’étant absolument pas envisageable. Heureusement, il avait du temps devant lui, ce qui l’arrangeait sur bien des points. Ainsi, arrivé, il pourra faire un repérage des lieux, afin d’éviter toutes mauvaises surprises. Il se savait en sécurité tant qu’il « le » possédait, mais il préférait être trop prudent que pas assez. La partie conduite ne prit pas autant de temps qu’il ne l’avait pensée. Regardant sa montre, il laissa un autre sourire se former, alors qu’il descendait de son véhicule, pour rejoindre les rives. Un bip significatif d’un système de fermeture électrique se fit entendre, et le brun disparut peu à peu du regard des autres…



Declan fit alors un tour rapide des lieux, vérifiant qu’il n’y ait rien d’anormal voir dangereux à son goût. Il ne trouva rien. Ce qui le rendit parfaitement satisfait. Si bien qu’il se rendit alors à l’endroit précis du rendez-vous. Il sortit alors son paquet de cigarette et entreprit de s’en allumer une. Cela fait, il ne lui restait plus qu’à patienter. Ce qu’il fit sans avoir tellement le choix. Les minutes s’égrainèrent avec une lenteur qui agaçait le jeune homme. Il détestait attendre. Il voulait avoir tout et maintenant. Et cela avait toujours été ainsi. Cependant, sa patience fut récompensée quand un bruit de moteur se fit attendre. Se tournant vers la provenance du bruit, il put voir un petit bateau se diriger vers lui. Calme, mais sur la défensive malgré tout, il observa les personnes qui se trouvaient dans le véhicule flottant. Trois hommes étaient visibles. Grognant à cette pensée, il garda cependant le sourire et s’avança vers le bord de l’eau.



- Bonjour Monsieur Arlington. » Salua Declan en tendant la main pour aider l’homme à descendre.



Ce dernier, un homme d’un certain âge, une bonne cinquantaine d’années, regarda froidement ce qu’il considérait comme un gamin, refusant sa main pour descendre seul. Declan n’apprécia pas cette réaction, mais prit, une fois n’étant pas coutume, sur lui. Ce n’était pas le moment de perdre pieds, il avait d’autres projets en tête. Il se contenta donc juste de reculer, attendant que cet homme enrageant ne prenne à son tour la parole. Ce qui ne fut pas le cas. Ce fut un second homme qui prit cette initiative. Plus jeune que le précédant, il était l’homme de confiance d’Arlington, parlant, agissant et traitant pour lui. Comme le savent toutes les personnes qui les côtoient. Et Declan n’était pas une exception, même si l’espace d’un instant il avait cru cela possible. Recadré, le brun se contenta d’écouter avec une furieuse envie de faire le ménage dès maintenant, pas comme son plan initiale l’avait prévu.



- Hunter ! Tu as quand même eut le toupé de venir. Bien ! Où est-il ? » Commença le bras droit d’Arlington.


- Où est quoi ? » Demanda avec un poil de provocation et avec le sourire le brun.


- Tu le sais parfaitement. Ne joue pas avec nous où tu pourrais le regretter ! » Menaça l’homme avec froideur.


- Oh ! Arrête ! Tu vas me faire peur Brent ! » S’amusa Declan en faisant semblant de trembler de peur. « Ton maî-maître à ce que j’ai demandé ? »


- Ce que tu as demandé ? »



Brent éclata de rire à la demande de Declan, montrant de cette manière qu’en aucun cas un chantage aussi grossier n’aurait fonctionné.



- Tu penses sincèrement que monsieur Arlington allait te payer et te donner ce que tu veux ? Franchement, Declan, un grand garçon comme toi croit encore à ce genre de contes ? »


- Il n’y a rien de féerique dans ce que je crois ! » Répondit narquoisement le bun. « Il reste que je possède la chose que tout le monde veut. Et moi seul sais où elle se trouve ! » Rappela l’objet de la moquerie avec un air assez satisfait loin d’entrer dans la provocation bien trop flagrante à son goût.


- Et qui te dis qu’on compte négocier avec toi ? » Répondit énigmatiquement Brent avant de faire un signe au troisième homme. « Vas-y et qu’on sache parmi les familles qui est responsable de ça ! »



L’homme, après un signe de tête, fixa le jeune homme d’un sourire mauvais. Il s’avança d’un pas lent vers lui. Declan, certain que rien de mauvais ne lui arriverait, se convainquant que tout cela n’était que du bluff, ne bougea pas. Il laissa l’homme de mains venir. Ce dernier d’ailleurs, arrivant à son niveau, se pencha et murmura à l’oreille du brun des mots qui lui mirent les choses au clair dans son esprit.



- Ne t’en fait pas, je prendrais soin de ton petit frère… A ma façon… On verra s’il est si bon qu’il semble l’être ! »



Il voulut reculer mais c’était trop tard. Les mots murmurés avaient été accompagnés d’un coup de couteau dans le thorax. Le garçon cependant resta droit, sur ses jambes, sourire aux lèvres, comme toujours il avait été. Il fixa l’homme responsable de sa mort…



- Vous ne retrouverez jamais ce document. Qu’importe ce que vous entreprendrez, jamais vous ne l’aurez ! »



Il fut prit d’un quinte de tout qui lui fit cracher du sang avant de tomber d’abord à genoux, puis face contre terre, inerte, le souffle éteint, le regard figé sur Arlington. L’homme de main termina sa tâche, et coupa quatre doigts de la main droite à sa victime qu’il offrit au fleuve et signa la paume intacte d’un A barré d’une croix, signe distinctif de la famille. Une fois cela fait, tous quittèrent les lieux, laissant le corps à son sort, repartant comme ils étaient arrivés.



- Retrouvez ces documents et vite ! Celui qui les procurera, sera le maître incontesté de toutes les familles du monde ! » Ordonna le chef du petit groupe.


- Bien Monsieur... » Acquiesça Brent avant de laisser place au silence des lieux.




A suivre…