Chronique de Yakuza

Titre : Une étrange affaire

Auteur : Val-Rafale et Myushi

Originale

Genre : Yaoi / Policier / Intrigue.

Disclamer : Les personnages de cette histoire sont fictifs et inventé par Myushi et moi même. Merci de ne pas les utiliser sans notre consentement.

Résumé : Deux flics conventionnels mais aux caractères opposés vont être amener à s’allier et se battre dans un univers mafieux pour obtenir la vérité et la justice. Et ce, malgré les ripoux et les aléas que la vie va leur amener sur leur chemin.

Note : Cette histoire se passe quatre ans avant la fic Akaitsuki.

~ Pensée ~

 

 

Une étrange affaire

Chapitre 02 - Un assassin nommé Lune Rouge

 

 

Le rendez-vous avec le banquier fut un parfait échec. Ce dernier ne semblait rien savoir sur leur affaire ou alors il le cachait bien. Il prétendait ne pas connaître la victime. Pourtant, cet homme avait un compte chez lui et plutôt bien fourni. Ce qui était particulièrement étrange lorsqu’on savait que la victime en question n’avait pas de travail et vivait dans un appartement miteux. Il n’avait rien d’un riche héritier ou autre… Cette affaire était plus qu’étrange. Conduisant à vive allure, Kasumi ne cessait de grogner et grommeler sur cette visite totalement inutile. Déjà qu’il devait se traîner un boulet qui le ralentissait considérablement… Alors ce témoin, ignorant, ne faisait qu’enflammer son tempérament déjà bien agacé.

 

Grognant encore, Kasumi se pencha pour ouvrir la boite à gants. Il saisit une petite bouteille de whisky avant de grimacer de douleur. Il lâcha la bouteille et se redressa pour foudroyer son partenaire du regard. Celui-ci venait de fermer la boite à gants afin de l’empêcher de boire. Mais pour qui se prenait-il ? C’était sa voiture ! Sa boite à gants ! Son whisky ainsi que son corps ! Il n’avait pas à l’empêcher de faire ce qu’il voulait.

 

-          On ne boit pas en conduisant. Et encore moins durant le service. Nous sommes flics. Pas des délinquants.

 

Kasumi pila en plein milieu de la rue. Il fixa encore Junsui sans se soucier des coups de klaxon qui se faisaient entendre derrière lui. C’était trop… Il ne pourrait pas le supporter plus longtemps.

 

-          Descend ! » ordonna-t-il froidement.

-          Pardon ?

-          Descend de cette voiture ! Si tu n’es pas capable d’accepter mes habitudes alors dégage !

-          Même pas en rêve. Maintenant démarre. Je pensais qu’on allait voir quelqu’un. » répondit l’inspecteur, sans se démonter.

 

L’inspecteur Yonezu défit sa ceinture et redémarra, roulant vite sans se soucier des autres véhicules. Kagii l’ignora royalement. C’était sa vie pas la sienne qu’il risquait. Si son partenaire désirait se suicider, il pouvait le faire. Cependant, il serait bien qu’il n’entraîne pas une tierce personne avec lui. Il y avait du monde dans les rues…

 

Au moment où il pensait à cela, un flic en uniforme se plaça en avant, levant la main afin de les arrêter. Cela devait forcément arrivé vu la conduite de la son équipier. Néanmoins, il serait surprenant qu’il lui donne une amende pour excès de vitesse…

Tout en lâchant un grognement, Kasumi daigna s’arrêter et baisser sa fenêtre.

 

-          Qu’est ce qu’il se passe ? » demanda-t-il froidement en foudroyant le policier en uniforme du regard.

-          Inspecteur Yonezu ? Ce n’est que vous… Combien de fois nous vous avons dit de respecter la limitation et de mettre votre ceinture.

-          Un bon millier de fois ? Et ?

 

Le policier leva les yeux au ciel.

 

-          Si nous, représentant de la loi, nous ne respectons pas le code de la route, comment peut-on demander à nos citoyens de le faire ?

-          Ils savent pas que je suis flic.

-          Biensûr que si… Votre plaque.

-          Alors il faudra que je la retire.

-          Vous n’avez pas le droit ! » s’outra le policier en se demandant comme cet homme pouvait être inspecteur, avec toutes les bourdes qu’il faisait.

-          Mouais…

 

Il releva la vitre sans laisser le temps au policier de répondre puis redémarra en trombe. Pour disparaître au coin d’une rue. Il conduisit encore pendant une dizaine de minutes, avant de piler devant un immeuble et se garer n’importe comment. Junsui préféra ne rien dire durant le reste du trajet. Il savait que prendre la parole, signifierait de s’adresser à un mur. Autant dire, il était inutile de gaspiller sa salive. Il irait plutôt son ami, le commissaire et demander un autre équipier. Il n’était pas question qu’il mène son enquête avec un type qui s’en foutait comme de sa première chemise.

 

Kasumi descendit du véhicule en grognant puis se dirigea vers l’immeuble. Il gravit les escaliers deux par deux jusqu’au quatrième étage. Il y avait bien un ascenseur mais il se refusait à monter dedans. Claustrophobie, ça s’appelait… Il entendit son partenaire le suivre sans mal, ce qui ne le surpris guère. Il venait de Tokyo… Courir dans tous les sens devait être une habitude pour lui.

 

Arrivé au quatrième, ils longèrent un long couloir puis s’arrêta devant une porte. Kasumi frappa avec force contre cette dernière.

 

-          La fouine ! Ouvre immédiatement ! Je sais que tu es là ! La fouine !

 

Une porte s’ouvrit sur un homme d’une stature imposante, le tee shirt couvert de traces de nourritures, de sauce en tout genre. Baillant, il se gratta la tête à demi dégarnie.

 

-          Doucement… Du calme… Y a des gens qui dorment à cette heure ci…

 

Kasumi poussa la porte et l’homme par la même occasion pour entrer dans un appartement plus miteux que le propriétaire. L’état général du sol et des murs n’avait rien à envie à une porcherie. Même le bureau de Kasumi paraissait rangé à côté. C’est ce que pensa Junsui en entrant à son tour, en suivant son équipier. Il grimaça en réalisant le cadavre d’un rat indiqué par son collègue avec flegme à la fouine.

 

Kasumi s’avança dans ce qui était le salon et saisit une serviette qui semblait encore propre pour la posé sur le canapé. Il s’assit tout en écrasant un cafard qui passait par là. Chose que l’inspecteur Kagii évita de faire, se faisant stopper par les odeurs nauséabonde qui s’échappaient du dit canapé.

 

Glissant une main sur son nez et sa bouche, Junsui dû prendre sur lui pour ne pas sortir de cet appartement immonde. Ce n’était pas humain de vivre dans un tel lieu. Comment un homme normalement constitué pouvait accepté ce genre de chose. Il ne comprenait pas… Il fallait vraiment tomber bien bas. Une nouvelle fois, son avis sur son nouvel équipier baissait d’un cran, surtout si on considérait qu’il semblait être dans son élément. Secouant la tête de dégoût, il se tourna vers l’indicateur à moitié endormi.

 

-          Monsieur La Fouine ? Il semblerait que vous ayez des informations sur le meurtre de Takanaga.

-          Vous êtes qui vous ? » interrogea l’homme se tournant par la même occasion vers Kasumi qui allumait une cigarette. « Je t’ai déjà dit de ne ramener personne ici ! Je veux bien être ton indic mais pas que la nouvelle se répande à cause de ça ! Surtout un type coincé comme ça. C’est pas ton genre. Tu es plutôt du genre joueur et confectionneur de peluches ! »

-          C’est mon équipier imposé…

-          Quoi on t’a déjà fait remplacé ton amant ? Bizarre personne n’en a encore parlé dans la rue.

-          C’est d’aujourd’hui…

-          Si ça date de plus d’une heure, ça devrait se savoir ! Enfin je te plains… Avec un truc comme ça, la loi va t’être rappelé plus d’une fois !

-          Ca a déjà commencé ! Et puis il ne va pas tarder à aller trouver Seiji !

-          Comme si ton commissaire était du genre à céder devant les plaintes des nouveaux. Il ne cède déjà pas devant les pots de vin…

-          Bon ! Si nous revenions au sujet principal ! » coupa Junsui agacé qu’on parle de lui de la sorte, alors qu’il était juste là.

 

La fouine fit une grimace en le regardant l’inconnu et alla s’installer juste à côté de Kasumi, faisant se lever un nuage de poussière ainsi que d’autres particules indéterminées. Ravalant un dégoût, Junsui dût lutter contre le fait de devoir croiser les bras. C’était sa façon d’être lorsqu’il était sérieux. Mais l’odeur l’en empêchait. Sa main devait à tout prix rester sur son visage pour le protéger.

 

-          Vas-y répond lui… Ca m’intéresse tout autant…

-          Soit… Si tu veux savoir…

 

La fouine leur indiqua qu’une famille importante de la ville recrutait des personnes en leur promettant de gagner une fortune. Ces personnes n’avaient qu’une chose à faire… Jouer les testeurs pour un nouveau « médicament ». Seul hic, c’était que le groupe formé se faisait décimer peu à peu. Les personnes disparaissaient tour à tour sans laisser de traces. Il était dit qu’un tueur nommé Lune Rouge était responsable de l’affaire.

 

-          Mais étant donné qu’il n’y a aucun corps, sauf le votre, d’ailleurs je me demande comment vous l’avez trouvé… On ne sait pas grand-chose sur l’affaire. » conclut la fouine en soupirant.

-          Pour tout te dire, le corps a été mutilé pour plusieurs coups de couteau. Ton tueur ne fait pas dans le discret, si tu as raison.

-          Evidemment que j’ai raison. Je ne t’ai jamais menti jusqu’à présent.

-          Hélas… Quoi qu’il en soit, je sens que nous allons avoir une jolie série de cadavres prochainement. S’ils refont surface… Merci !

-          De rien ! » répondit l’homme en tendant la main.

 

Kasumi sortit une grosse enveloppe de sa poche et la lui donna avant de se lever. Junsui se demanda d’où sortait une telle somme d’argent alors qu’au vu du la qualité vestimentaire de son équipier, il ne semblait pas rouler sur l’or. Chose qui le fit froncer les sourcils.

 

Les deux hommes quittèrent l’appartement avec leurs renseignements et regagnèrent la voiture. Kasumi s’installa confortablement et alluma une nouvelle cigarette en fronçant les sourcils, réfléchissant à ce que lui avait dit son informateur. Junsui, soulagé d’être enfin sortit de cette immondice, lui piqua la cigarette pour la porter à ses lèvres, lui aussi était songeur. Surtout que le mot « Lune Rouge » revenait. Mais à Tokyo, il s’agissait d’une drogue non décelable et récemment testé dans la rue.

 

-          Il faut qu’on trouve ce tueur… » déclara Kasumi en allumant une nouvelle cigarette.

-          Tueur ? Hm… Sais-tu au moins pourquoi j’ai été transféré ?

-          Entre nous, le commissaire m’a prévenu ce matin de ton arrivé. Certainement pour m’empêcher de fuir le jour J.

-          Hm… J’ai été éloigné. J’enquêtais sur un nouveau trafic et il semblerait que cela gênait puisque du jour au lendemain, je me suis retrouvé inspecteur à la criminelle.

-          Hm… Je vois…

-          Et sais tu quel était le nom de la nouvelle drogue ?

-          Non…

-          Lune Rouge. Ou plus précisément, Akaitsuki.

-          Je vois… Et bien nous verrons bien avec l’enquête si mon tueur est ta drogue. Je pense que tu seras satisfait de te venger.

-          Venger ? Ca je m’en balance comme de ma première chemise. Je vais surtout arrêter cette drogue. A ma connaissance, personne n’a survécu après avoir eut sa dose.

 

Kasumi ne répondit pas. C’était étrange pour un trafiquant de drogue de tuer ses clients avec la marchandise. Généralement, elles étaient faites pour rendre dépendant, et donc faire de l’argent. Soit les informations de son nouveau chien de garde étaient erronées, soit il leurs manquait quelque chose d’important. La seconde solution serait plus appropriée, sinon pourquoi avoir fait transférer ce Junsui. Il y avait anguille sous roche… Espérant que cette anguille ne soit pas vénéneuse.

 

Démarrant, l’inspecteur Yonezu mit le cap en direction de son appartement. Il avait besoin de se doucher et de se changer. Il ne n’avait pas fait depuis trois ou quatre jours. En même temps, il n’avait pas eut l’occasion de retourner chez lui ces derniers temps. Entre les planques, les interrogatoires et les rapports, il avait eut fort à faire. Ses vêtements de rechange au commissariat était déjà sale depuis au moins un bon mois. Il lui faudrait penser à prendre une nouvelle tenue.

 

Arrivés devant chez lui, Kasumi descendit le premier de la voiture puis gagna l’immeuble, suivit de prêt par son partenaire qui se demandait bien où ils allaient. Son coéquipier n’avait pas daigné lui donner une réponse durant tout le trajet. Il espérait qu’ils ne rendent pas visite un nouvel indic aussi peu respectueux de sa personne que le dernier. Il avait eut sa dose pour la journée. Il fut déconvenue quand il arriva dans l’appartement de son partenaire et que son regard se posa sur la décoration plus que particulière de ce dernier. Ils n’allaient pas voir un indicateur pourtant Junsui tombait sur un manque de respect évident envers la propreté. Il devait être maudit… Ou alors faire un cauchemars éveillé. Enfin il comprenait pourquoi l’inspecteur Yonezu s’était sentit aussi bien chez la fouine. Il vivait dans une décharge presque semblable à celle de celui-ci.

 

-          Mets toi à l’aise. J’en ai pour une dizaine de minutes.

 

Sans laisser le temps de répondre à son partenaire, Kasumi disparut dans la salle de bain dont il laissa cependant, la porte grande ouverte. Loin de tenir compte de ce fait, Junsui décida de voir si le sol avait une moquette ou pas. Après une recherche, il trouva les sacs poubelles qu’il décida de remplir au maximum, le temps que le maître des lieux se décrasse. Et le travail fut long et laborieux. Trop long pour lui laisser le temps de terminer avant que Kasumi ne revienne. Néanmoins, on pouvait un peu plus naviguer entre les meubles.

 

Le brun en sortant de la salle de bain, vit le début de ménage qui avait été fait. Il sentit la colère monter en lui. Cependant, il se retint d’exploser. La première chose qu’il fit, fut de décrocher le cadre pour le jeter sur le canapé, face contre le coussin. Il se tourna ensuite vers Junsui.

 

-          Plus jamais !

-          Pardon ?

-          Ne touchez plus jamais à rien, ici ! » gronda l’aîné en se dirigeant vers la sortie.

 

Ne préférant pas répondre, Junsui le suivit. C’était son problème s’il ne voulait pas nettoyer ce capharnaüm. Un point demeurait mystérieux… Pourquoi avait-il jeté ce cadre avec la photo de cet homme, faisant en sorte de cacher le visage ? Pourquoi garder cette photo s’il ne l’aimait pas ? C’était étrange et il poserait la question plus tard lorsque Kasumi serait moins énervé.

 

Après avoir quitté les lieux, l’inspecteur Yonezu les conduisit dans un petit restaurant donnant sur la rue. Il se gara juste devant puis s’installa sur un tabouret devant le comptoir. Junsui le suivit puis l’imita tout en fixant son partenaire intrigué. Il secoua la tête et regarda le menu. Il se commanda des nouilles sautées avec quelques brochettes alors que son équipier prenait un ramen.

 

-          Pourquoi ne retournons nous pas au commissariat ? On a un rapport à taper. Et un bureau à ranger.

-          Je te déconseille de toucher à mon bureau.

-          Je parlais du mien.

-          Le tien c’est le mien donc pas touche !

-          Je parlais du meuble pas de la pièce. Bref… As-tu une idée sur la marche à suivre ? As-tu d’autres indicateurs ? Où est-ce qu’un tueur pourrait se cacher s’il s’agissait bien d’un tueur. Où les revendeur de drogue se regroupent-t-ils ?

-          Un peu partout en ville.

-          Ca n’aide pas… Il n’y a pas un lieu spécifique ? Il y en a toujours. Une zone sensible que les civils évitent consciencieusement.

 

Kasumi soupira. Junsui comptait bien lui gâcher son ramen à parler de l’enquête. Il se commanda un sake pour accompagner son repas.

 

-          On est encore en service…

-          Et ? Il faut bien boire pendant le repas.

-          De l’eau… Pas de l’alcool.

-          L’eau, ça fait rouiller… » répondit l’aîné en buvant d’une traite son verre. « Pour te répondre… Par là, tu as les Yamasu… De l’autre côté, à l’opposé les Tsubasa, et enfin là-bas les Kudo. Pour finir, derrière c’est terrain neutre. Cela va de soit, ce sont les trois plus importantes familles et ce que je t’ai dit, c’est en gros, schématique. »

-          J’avais compris… Et qui est plus spécialisé en drogue ?

-          Tous…

-          Tous ? Il n’y a pas de guerres ouvertes.

-          Ca s’appelle le monde des affaires.

-          Mouais… Ce qui ne nous aide pas forcément. Une idée sur une des familles assez tordues pour produire une telle drogue ? Si elle existe bien entendu.

-          Les Yamasu.

-          Hm… Alors commençons par eux.

-          Nous irons ce soir au Byakuren…

 

Sur cette réponse et ayant avalé sa dernière gorgée de ramen alors que son partenaire n’avait toujours pas commencé, Kasumi paya les commandes et le fixa.

 

-          Trop lent… » déclara-t-il en s’asseyant de nouveau.

-          Désolé, je ne parle pas en mangeant c’est impoli.

 

Et sans écouter sa réponse, il commença à déguster son repas, mangeant lentement, mettant deux fois plus de temps qu’une personne normale. Kasumi fulminait intérieur de devoir l’attendre. Terminant enfin, Junsui paya sa part et se redressa en le fixant.

 

-          Et bien ? Qu’attendez-vous ?

-          Vous…

 

Une légère veine vint palpiter à la tempe de l’inspecteur Yonezu qui se leva et se dirigea vers la voiture. Il ne savait pas combien de temps, il allait le supporter. Il était tenté de reproduire un acte commis deux ans plus tôt. Il n’aurait qu’à dire qu’il était lui aussi un pourri. Cela passerait certainement comme une lettre à la poste. D’autant qu’il avait été transféré. Qui lui disait qu’il n’avait pas menti sur les raisons de sa mutation ? Le commissaire Seiji… Il n’aurait jamais accepté un nouveau pourri dans son service…

 

Ils prirent la direction du commissariat. Sur place, ils se rendirent directement dans leur bureau. Kasumi s’installa dans on fauteuil et saisit une petite peluche qui se trouvait par terre. Il la nettoya rapidement pour la poser sur son bureau. Pendant ce temps, son partenaire avait commencé le ménage de son côté. Il semblait être méthodique et ordonné. Tout le contraire de lui… Quelle idée avait eut Seiji de les mettre ensemble… Avait-il perdu la tête ? Qu’essayait-il de faire ? De le rendre plus humain, de le calmer ? Cela n’arriverait jamais…

 

Soupirant, Kasumi saisit sa tasse de café pour y verser une bonne rasade de whisky qu’il avala d’une traite sans être interrompus ou stoppé. Cela lui faisait un bien fou… Il en avait vraiment besoin… Cette chaleur qui coulait en lui le détendait. Il se sentait un peu mieux maintenant.

 

-          Yonezu ! Il me semblait t’avoir dit de ranger ce foutoir ! » gronda la voix du commissaire à l’entrée du bureau.

 

L’interpellé sursauta et se redressa à le foudroyant du regard. Il se rassit en lâchant un grognement digne des hommes de cro-magnon.

 

-          Il se débrouille très bien tout seul. » répondit-il en montrant Junsui.

 

L’ordre n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, ce dernier vint de l’autre côté du bureau et commença à tout ranger. Il nettoya ce qui méritait de l’être.

 

-          Oh !!! Tu crois faire quoi là ?? » l’interrompit Kasumi en donnant un coup le bureau.

-          Il ne fait que suivre tes propres mots. Tu as bien dit qu’il se débrouillait tout seul.

 

Kasumi lâcha un long soupir de dépit et se reversa une tasse de whisky. Il vit son partenaire se saisir de sa peluche. Sa réaction ne se fit pas attendre, il donna un coup sur la main et récupéra son bien qu’il sera contre lui. Loin d’être ennuyé par ce fait, il continua son ménage bien que le commissaire ne manqua pas de relever cette action.

 

-          Kasumi ! Cesse avec cette peluche ! Elle devrait être à la poubelle depuis plus d’un an. Elle n’a rien à faire dans un bureau d’inspecteur.

-          Le premier qui y touche, je le tue !

 

Levant les yeux au ciel, le supérieur préféra quitter la pièce sans rien ajouter de plus. Au moins, ils étaient tous les deux entiers et aucune marque causée par une bagarre n’était visible. Il savait bien qu’ils iraient bien ensemble tous les deux. Bon il y avait encore du travail mais Junsui était le premier à survivre une journée avec Kasumi sans être blessé, et ce depuis deux années. Tout n’était pas perdu pour Kasumi. Cela le rassurait. Il craignait que le côté ronchon de son homme reste éternellement la première chose que l’on verrait.

 

Dans le bureau, Junsui terminait le rangement et le ménage. Il ouvrit une fenêtre pour aérer un peu puis retourna s’asseoir. Il tapa soigneusement le rapport, n’oubliant rien des renseignements qu’ils avaient pu obtenir. Il passa outre l’état lamentable de l’appartement de son équipier ou du fait qu’ils aient été mangés à l’extérieur pour boire un peu.

 

 

A suivre…